dimanche, mars 24

Le bombardier furtif chinois H-20 prêt à décoller

Un bombardier secret à frappe profonde est actuellement conçu pour échapper aux défenses aériennes américaines et leurs alliés tout en complétant la triade nucléaire naissante de la Chine, selon le site Asia Times.

Le premier bombardier intercontinental chinois, le H-20, approche apparemment de son premier vol test, selon certains médias. Le bombardier peut être armé de missiles de croisière furtifs conventionnels, à pointe nucléaire ou hypersoniques.

Ce nouvel équipement militaire chinoise envoie un nouveau signal fort aux États-Unis et à leurs alliés du Pacifique dans un contexte de tensions géostratégiques croissantes. Bien que les équipements militaires chinois soient encore loin d’égaler ceux des américains, les chinois sont en train de rattraper leur retard, afin de montrer les muscles dans des zones stratégiques, dont l’Asie-Pacifique et les mers de Chine.

Pour la première fois, la télévision chinoise a diffusé fin novembre 2020 des images présentées comme celles d’un nouvel avion stratégique de bombardement nucléaire à longue distance, le H-20.

Jusqu’alors, aucune information n’avait fuitée sur ce nouvel engin, mais une photo prise dans un hangar sous un voile a été présentée en mai 2020 par le consortium Aviation Industry Corporation of China (AVIC).

Les informations accessibles au public sur le H-20 sont rares, toutefois, il est connu que la filiale d’AVIC, Xian Aviation, développe et produit le H-20. Toutefois, des photos ont été récemment publiées par China North Industries Corporation, ou Norinco, dans son magazine Modern Weaponry, montrent que le chasseur a une conception d’aile volante, une baie d’armes, deux ailes arrière réglables et un radar aéroporté frontal.

Il a également des prises d’air furtives des deux côtés et est recouvert d’un matériau absorbant les radars gris foncé, selon les mêmes images. Selon le site « The Warzone« , le H-20 peut avoir un rayon de combat de 4000 à 5000 milles et peut transporter une large gamme d’armes à guidage de précision telles que des bombes intelligentes, des missiles de croisière d’attaque terrestre et des missiles anti-navires.

Il aurait une masse maximale au décollage de 200 tonnes, une charge utile de 45 tonnes et volerait à des vitesses subsoniques élevées, selon Asia Times. De son côté, le site 19fortyfive.com note que la Chine souhaite que le H-20 soit opérationnel d’ici la fin de la décennie, ce qui correspond à peu près au calendrier américain pour son B-21 Raider, le successeur du célèbre bombardier furtif B-2 Spirit.

Un article publié par le Bulletin of the Atomic Scientists en 2021 note que le H-20 vise à remplacer le H-6N et peut être équipé de missiles de croisière à lancement aérien à pointe nucléaire, complétant la triade nucléaire chinoise et augmentant sa flexibilité opérationnelle dans un scénario d’urgence.

Le H-20 peut effectuer des démonstrations de force aériennes contre les adversaires de la Chine. Ainsi selon une étude de la revue RAND datée de 2018 montre que la Chine a effectué des survols de bombardiers à longue portée au-dessus du Pacifique. Cette pression est rendue possible avec le H-20 qui permet à la Chine d’avoir la crédibilité de menacer les cibles américaines au-delà des première et deuxième chaînes d’îles et de faire progresser les capacités de projection de la puissance aérienne de la Chine.

Image de Une : illustration, il s’agit d’un avion électronique J-16D

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