mercredi, avril 24

Li Keqiang réitère : « pas d’atterrissage brutal » de l’économie

Le Premier ministre, Li Keqiang, a réaffirmé lors du Forum d’été de Davos à Tianjin, qu’en dépit des dernières données économiques négatives, il n’y aura pas « d’atterrissage brutal » de l’économie chinoise.

Ce dernier a indiqué que la Chine avait réalisé des « progrès significatifs dans la transformation de son économie par des réformes structurelles », assurant que « l’innovation est en train de devenir le principal moteur de l’économie chinoise et doit être encouragée chez les individus ».

Lors de son allocution d’ouverture de la 10ème réunion annuelle du Forum économique mondial des nouveaux champions, Li Keqiang a promis que « la Chine va maintenir une croissance économique stable et durable en poursuivant les réformes structurelles et la promotion de l’innovation et de nouveaux leviers de développement ».

Le Premier ministre a déploré la faible reprise économique mondiale depuis la crise économique et financière de 2008, la volatilité des marchés et la montée des incertitudes vis-à-vis de l’économie mondiale.

La Chine n’a pas été épargné par la crise, bien que les effets n’ont été visibles qu’à partir de 2015. En effet, la croissance est passée de 7% au 1er semestre de 2015 à 6,9% au dernier semestre. Il s’agit du taux le plus bas jamais enregistré depuis près de 25 ans en Chine.

« Face à la montée de la pression économique vers le bas, on n’a pas recours à des mesures aveugles« , a assuré Li Keqiang, ajoutant que l’économie a progressé de 6,7% au cours du 1er trimestre 2016, un taux situé dans la fourchette établie par le gouvernement en début d’année.

Raison pour laquelle, le gouvernement reste optimiste, d’autant plus que « le nombre de nouvelles entreprises croît plus vite qu’au cours des 2 dernières années, la hausse de la consommation intérieure compense le ralentissement des exportations, et les services sont maintenant le plus grand secteur de l’économie », note le communiqué du Forum.

Pour Li Keqiang, « les perspectives sont prometteuses », reconnaissant tout de même d’importants défis économiques comme la nécessité d’aborder le problème de la surcapacité industrielle en Chine et dans le monde, une meilleure gouvernance, la poursuite des réformes structurelles, parmi lesquelles le renouvellement des entreprises publiques et la modernisation des industries traditionnelles.

Le tournant économique du pays ne réussit pas à tout le monde. En effet, près de 6 millions de personnes vont perdre leur emploi d’ici 2019. Le 13ème plan quinquennal prévoit de redynamiser l’économie via un plan massif de licenciements visant les entreprises dites “zombies”, c’est-à-dire les entreprises publiques déficitaires maintenues artificiellement par l’Etat et les banques publiques.  Li Keqiang a évoqué la nécessité d’aider les personnes licenciés à « trouver de nouveaux emplois ».

Concernant le niveau de la dette publique, le Premier ministre a indiqué que le niveau n’était pas « si élevé », laissant des marges de manœuvres pour réaliser la nouvelle politique budgétaire, dont la réforme de la TVA, les allègements fiscaux pour les entreprises innovantes, etc.

Pour conclure, Li Keqiang a indiqué que face aux difficultés économiques et sociales, « le fait que nous avons fait face et admis nos difficultés montre que nous avons la volonté de l’emporter sur eux ». « L’optimisme est un signe de confiance », a assuré ce dernier.

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