mardi, avril 16

Succession du Dalaï-lama: Pékin dénonce la nouvelle ingérence américaine

Le gouvernement chinois a mit l’accent sur le respect de « la coutume historique » de désignation du Dalaï lama, rejetant une suggestion des Etats-Unis d’impliquer les Nations Unies dans cette procédure, sans attendre le décès de l’actuel chef spirituel tibétain.

L’ambassadeur américain chargé de la liberté religieuse, Sam Brownback, a plaidé le 8 novembre pour que les Nations unies s’investissent dans la désignation du prochain Dalaï lama.

L’actuel chef spirituel tibétain, Tenzin Gyatso, âgé de 84 ans, montre des signes de fatigue et envisage aussi son successeur. Les militants tibétains et le gouvernement chinois estiment que sa mort pourrait freiner la quête d’autonomie de la région himalayenne, passée sous l’égide de Beijing en 1951.

Les autorités chinoises pourraient identifier son successeur, afin d’installer un personnage acceptant les règles chinoises. Traditionnellement, les bouddhistes tibétains choisissent le Dalaï lama à travers une quête rituelle, pouvant prendre plusieurs années, avec un comité itinérant qui recherche des signes qu’un jeune enfant puisse être la réincarnation du dernier chef spirituel.

Ce processus « est vieux de plusieurs siècles », a indiqué lors d’un point presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang. La réincarnation du Dalaï lama doit donc « respecter les lois et réglementations du pays ainsi que les rituels religieux et la coutume historique », a assuré ce dernier.

Geng Shuang a accusé les Etats-Unis de « se mêler des affaires intérieures de la Chine sous prétexte de liberté religieuse ». Leur propositions concernant les Nations Unies « est vouée à l’échec et sera en butte à l’opposition de la communauté internationale », a-t-il assuré.