mardi, avril 23

Test sur le marxisme léniniste et de la pensée de Xi Jinping

Les journalistes vont devoir passer un examen pour tester leurs connaissances du marxisme léniniste et de la pensée du président Xi Jinping, qui les exhorte à «adhérer à la direction politique correcte» afin de «guider l’opinion publique».

Si ils échouent, les journalistes risquent de perdre leur carte de presse. Plus de 10.000 journalistes, de quatorze médias officiels, passeront en octobre un premier «test pilote» sur une application du Parti, afin de mesurer leur connaissance en matière de marxisme léniniste, et la geste héroïque de leur président, a révélé le South China Morning Post.

Ce test pilote se mettra en place à l’échelle nationale, ces examens détermineront leur habilitation à faire leur métier. « Une initiative confirmée au Figaro, qui illustre la reprise en main idéologique menée par le dirigeant le plus centralisateur depuis Mao », a écrit le quotidien français.

Lancé en janvier, le téléchargement de l’application Xuexi Qiangguo, «étudier pour renforcer la nation», est obligatoire pour les 90 millions de membres du Parti. Ces derniers doivent connaître par cœur les hauts faits de leur président, dont la «pensée» qui est désormais inscrite dans la Constitution.

«Le contrôle de l’information par le régime s’avère très efficace, et il est un pilier de son emprise durable, avec l’éducation idéologique et nationaliste», a considéré le sinologue Mathieu Duchâtel, de l’Institut Montaigne.

À la veille des célébrations du 70ème anniversaire de la République Populaire de Chine, le 1er octobre, le gouvernement est sur quivive. En Chine, les principaux sites comme Facebook, Twitter ou Instagram, et les grands médias anglo-saxons sont inaccessibles.

Mais, les principaux VPN, logiciels permettant de contourner la grande muraille de la censure, ont été attaqués et peinent à fonctionner, comme l’a reconnu Astrill, l’un des plus utilisé par la communauté étrangère en Chine.

Ce «cyber blocus» a déclenché de vives critiques de la part de Hu Xijin, le rédacteur en chef du quotidien conservateur, Global Times : «la fête nationale approche et il devient extrêmement difficile d’accéder au web. Même notre travail au Global Times est affecté». «Ce pays n’est pas fragile. Je suggère que la société puisse avoir un meilleur accès à l’Internet extérieur», a osé ce dernier, dont le message a été rapidement effacé de la plateforme.