dimanche, avril 7

Un accord sino-américain pourrait être signé par les ministres

Le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a laissé entendre le 15 novembre qu’un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis pourrait être signé par des ministres d’ici peu, alors que le président américain Donald Trump avait évoqué jusqu’ici une signature avec son homologue chinois.

«Les deux dirigeants pourraient être capables de se réunir pour une cérémonie de signature» d’un accord, a-t-il déclaré à des journalistes à la Maison Blanche. Mais Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping «ont parfois évoqué l’idée que leurs ministres pourraient le faire», a-t-il ajouté.

Le conseiller américain s’est refusé à avancer une date pour la signature d’un éventuel accord. «Je ne veux pas avancer de nombre de jours», a-t-il commenté alors qu’il a jugé jeudi les discussions très constructives et un accord tout proche.

«Il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout», a déclaré Wilbur Ross, le ministre du Commerce, sur la chaîne Fox Business. Le président américain, qui avait annoncé le 11 octobre le principe d’un accord commercial avec Beijing, allait signer un texte les 16 et 17 novembre avec Xi Jinping lors du sommet du Forum économique Asie-Pacifique (APEC), initialement prévu au Chili. Mais le pays, aux prises avec une contestation sociale, a renoncé à organiser l’événement.

La semaine dernière, Donald Trump avait indiqué qu’un accord commercial avec la Chine pourrait se dérouler aux Etats-Unis. Mais les deux pays n’arrivent pas à s’accorder sur la levée des droits de douane supplémentaires imposés par Washington sur des centaines de milliards de dollars d’importations en provenance de Chine.

La Chine exige la suppression des surtaxes douanières comme condition à la signature d’un traité, car la guerre tarifaire affecte durement son économie. Or Wilbur Ross a souligné que Washington n’avait pas donné son accord à la suppression de ces tarifs douaniers additionnels.

Un accord, même partiel, permettrait de rassurer les marchés mondiaux et de marquer une pause dans ce conflit bilatéral qui affecte aussi les perspectives économiques mondiales.

Lancée en mars 2018 par Donald Trump, cette offensive commerciale doit mettre fin à des pratiques commerciales jugées «déloyales», comme les subventions d’Etat ou le vol de la propriété intellectuelle alors que les deux pays se disputent la domination des technologies de demain.