mardi, avril 23

Visite de l’ONU en Chine : une équipe préparatoire se rend sur place

Michelle Bachelet avait annoncé avoir trouvé un accord avec le gouvernement chinois «pour une visite» devant la mener dans la région autonome chinoise du  Xinjiang. D’ici son arrivée, une équipe du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU s’est rendue en Chine lee 24 avril pour préparer la visite attendue de longue date de Michelle Bachelet, a indiqué une porte-parole à Genève.

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«L’équipe préparatoire de cinq personnes», après une période de quarantaine pour cause de pandémie de Covid-19, doit «visiter la région autonome ouïghoure du Xinjiang» (Nord-Ouest), a précisé la porte-parole Ravina Shamdasani auprès de l’Agence France Presse.

Début mars, la Haute-Commissaire Michelle Bachelet avait annoncé qu’elle avait trouvé un accord avec le gouvernement chinois «pour une visite» devant en particulier la mener dans le Xinjiang, où Pékin est accusé de crimes contre l’humanité envers la minorité musulmane des Ouïghours.

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Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont dénoncé un «génocide» en cours contre les Ouïghours. Ce que dément formellement la Chine.

La porte-parole du Haut-Commissariat a souligné qu«il est de pratique courante d’envoyer une mission technique (de préparation) dans les pays où le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme ne dispose pas d’un bureau».

D’après Ravina Shamdasani, cette mission préparatoire «doit permettre d’assurer un accès véritable qui permet au Haut-Commissariat d’avoir une bonne compréhension de la situation des droits de l’homme dans le pays et de pouvoir discuter avec une large palette de parties prenantes, y compris de hauts responsables gouvernementaux et la société civile».

Outre la visite, Michelle Bachelet doit publier un rapport sur la situation dans la région autonome chinoise du Xinjiang. Ce document, très attendu par les Occidentaux et les ONG, n’a pas encore été rendu public.

Pourtant, le Haut Commissariat ferait l’objet de certaines pressions, l’AFP. Dont celle de Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis à l’ONU, qui a récemment laissé entendre publiquement l’impatience de Washington.

Dans un tweet, elle avait «pressé» Michelle Bachelet de publier ce rapport, «qui devait être finalisé en septembre 2021», et déclaré qu’une «visite de la Haute-Commissaire en Chine (devait) bénéficier d’un accès sans entraves et inconditionnel».

Selon des organisations de défense des droits humains, au moins un million de Ouïghours et d’autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont ou ont été incarcérés dans des camps dans le Xinjiang. Ces camps seraient placés sous étroite surveillance par les autorités.

Pékin conteste, affirmant qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, notamment après de nombreux attentats meurtriers attribués à des islamistes ou séparatistes ouïghours.

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