lundi, avril 1

Américains et européens collaborent à l’égard de la Chine

Les Etats-Unis et l’Union européenne sont convenus de renforcer la coopération transatlantique pour freiner les pratiques commerciales de la Chine contraires aux marchés.

Pour leur première rencontre depuis la crise des sous-marins australiens et le premier sommet bilatéral formel depuis le Covid-19, Américains et Européens ont exposé certaines de leurs divergences, dont la plus importante, qui est l’attitude à adopter face à la Chine. Washington souhaite des prises de position plus claires de la part des Européens vis-à-vis de la Chine.

La montée en puissance de la Chine, devenue le premier partenaire commercial de l’UE, reste un sujet de préoccupation pour les américains et les européens.

Le Conseil UE-USA sur le Commerce et la Technologie (TTC) représente une alliance susceptible de contrer la Chine dans le domaine des nouvelles technologies, où le pays asiatique a plus que rattrapé son retard. Il s’agit de l’objectif commun de Bruxelles et Washington. Margrethe Vestager poussait d’ailleurs ses alliés à une approche « constructive » sur le sujet.

La Chine n’a jamais été énoncé ouvertement par la des parties, mais «au début des discussions, le sujet a été abordé mais notre position était claire. Il ne s’agissait pas de s’opposer à un pays, mais de faire avancer un agenda commun», a indiqué un responsable européen à Pittsburgh.

Or la déclaration conjointe publiée à l’issue du Conseil UE-USA sur le Commerce et la Technologie (TTC), organisée à Pittsburgh (Pennsylvanie), souligne qu’Etats-Unis et Europe font front commun pour « continuer de protéger nos entreprises, consommateurs et travailleurs contre les pratiques commerciales déloyales, en particulier celles représentées par les économies non-marchandes, qui nuisent au système commercial mondial ».

Le commissaire européen au commerce a préféré insister sur les rapprochements entre Américains et Européens face à la Chine. «Nous partageons les mêmes inquiétudes, sur leurs aides à l’industrie, les transferts de technologie, leur politique industrielle, le rôle déterminant de l’Etat dans certaines entreprises et dans l’économie. C’est pourquoi nous sommes d’accord sur le fait de nous coordonner face aux économies hors marché», a expliqué Valdis Dombrovskis.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, a préféré éviter les questions touchant à la Chine, se contentant d’indiquer qu’ensemble, les Etats-Unis et l’Europe ont «la capacité d’imposer des standards».

La secrétaire au commerce Gina Raimondo a été plus directe, quand elle a indiqué, dans une interview à CNBC que «si nous voulons vraiment ralentir le rythme de l’innovation chinoise, nous avons besoin de travailler avec l’Europe».

Cette dernière a critiqué l’attitude de la Chine : «ils arrachent notre propriété intellectuelle, ils ne respectent pas les règles. Ce n’est pas un terrain de jeu égal.»

Raisons certainement pour lesquelles, l’administration du président américain Joe Biden a maintenu les surtaxes sur les importations européennes imposées par l’ancien locataire de la Maison blanche, Donald Trump, mais en cherchant à se différencier de ce dernier en collaborant davantage avec les alliés de Washington dans son positionnement à l’égard de la Chine.

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