lundi, avril 8

La Chine, premier fournisseur de l’Algérie

Le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS) a indiqué dans son dernier rapport que la Chine restait, entre janvier et juillet 2017, le premier fournisseur commercial de l’Algérie et la 14ème cliente du pays.

L’Empire du milieu a exporté pour un montant de 5,213 milliards de dollars (4,63 milliards d’euros)  entre janvier et juillet, soit 19,40 % des 26,876 milliards de dollars (24 milliards d’euros) d’importations totales de l’Algérie durant cette même période.

Quant aux importations de la Chine en provenance de l’Algérie, elles ont représenté un montant de 377 millions de dollars au cours des sept premiers mois de 2017, ce qui représente 1,82 % des 20,707 milliards de dollars d’exportations totales de l’Algérie.

Malgré ces données grandissantes, l’Algérie est boudée au profit du Maroc. L’économiste et sinologue du CNRS, Thierry Pairault, a expliqué qu’il y a eu « une sorte de basculement qui s’est opéré par la Chine de l’Algérie vers le Maroc en 2016 qui est de plus en plus clair. La Chine, dans sa reconquête d’une image et d’une place mondiale, a cherché par le passé à étendre son influence politique« .

Par le passé, l’Algérie représentant la porte d’entrée de la Chine vers certains pays africains, en quête de libération et d’indépendance. Lorsque Beijing met l’économie au centre de sa politique extérieure, « les ambitions économiques chinoises n’ont jamais été réellement bien reçues en Algérie. Le gouvernement algérien a accepté que les Chinois viennent faire de la construction mais n’a jamais vraiment encouragé l’investissement chinois dans l’industrialisation de l’Algérie« .

Depuis 2012, la Chine reste le principal fournisseur de l’Algérie. En juillet 2017 à Alger, le ministre algérien de l’énergie, Mustapha Guitouni, a évoqué avec l’ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Guangyu, les relations de coopération bilatérale dans le domaine énergétique et les perspectives d’investissements, particulièrement dans la transformation des hydrocarbures.

Cependant dans le secteur automobile algérien, les deux pays se sont affrontés sur le problèmes des zones économiques spéciales qui, selon les conceptions algérienne et chinoise, étaient en totales opposition.

Cela explique pourquoi la Chine est très présente en Algérie, mais « les liens économiques ne sont pas aussi développés qu’on le pense. Ce sont surtout des liens de services. Il n’y a pas d’enracinement », a expliqué Thierry Pairault.

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