jeudi, avril 4

Colère de la Chine contre la loi sur Hong Kong de Donald Trump

Le gouvernement chinois est furieux contre la promulgation par le président américain Donald Trump d’une loi soutenant les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. Pour Beijing, ce texte est une « abomination absolue », menaçant Washington de représailles.

L’ambassadeur des Etats-Unis à Beijing, Terry Branstad, a été convoqué au ministère chinois des Affaires étrangères pour la seconde fois, alors que Beijing a appelé Washington à « ne pas mettre en oeuvre » le texte incriminé.

La résolution, approuvée la semaine dernière par le Congrès et promulguée le 27 novembre par Donald Trump, « dissimule de sinistres intentions », avait auparavant dénoncé la diplomatie chinoise dans un communiqué, évoquant des « représailles », sans préciser lesquelles.

Le gouvernement a accusé le texte de « soutenir effrontément les actes commis contre d’innocents citoyens qui ont été frappés, blessés et brûlés (…) par des criminels violents ».

Un responsable du gouvernement hongkongais a estimé que cette résolution s’immisçait « manifestement dans les affaires intérieures de Hong Kong » et envoyait « un mauvais message aux manifestants ».

Donald Trump a promulgué « la loi de 2019 sur les droits de l’Homme et la démocratie à Hong Kong » après avoir longuement hésité, craignant de se mettre à dos les autorités chinoises, avec qui il cherche à sceller un accord commercial.

Cette résolution menace de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à Hong Kong si les droits des manifestants ne sont pas respectés, avait été approuvée à une écrasante majorité par le Congrès.

Des sénateurs américains républicains et démocrates ont salué la décision de Donald Trump, chef de la première puissance mondiale.

Les militants pro-démocratie hongkongais ont également félicité les autorités américaines, affirmant qu’ils contribueraient à l’établissement d’un consensus international en faveur de leur mouvement.

Hong Kong, région administrative spéciale chinois, connaît depuis près de six mois un mouvement de contestation depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Le Congrès a également approuvé une mesure interdisant la vente à la police hongkongaise de matériel destiné à réprimer les manifestations. Une résolution également promulguée par Donald Trump.

Concernant l’accord commercial, tous se demandent si cette loi ne va pas mettre en péril les tractations compliquées menées par Washington et Beijing. Les deux premières puissances mondiales ont envoyé des signaux positifs – ces derniers jours – quant à la conclusion avant la fin de l’année d’un accord commercial partiel

Dans un communiqué de presse, Donald Trump a fait part de son « respect pour le président Xi (Jinping), la Chine et le peuple de Hong Kong ». D’ailleurs, il avait aussi assuré être « avec » les manifestants pro-démocratie, tout en assurant avoir confiance en Xi Jinping pour résoudre la crise.

Hong Kong est allié à Washington par un statut économique spécial permettant au territoire d’être exonéré des restrictions s’appliquant à la Chine continentale. Or le texte conditionne le maintien de ce statut spécial à la validation annuelle par l’administration américaine d’une situation jugée convenable en matière de respect des droits de la part des autorités hongkongaises.

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