samedi, avril 13

Décollage réussi pour la mission Shenzhou-17

La Chine a envoyé le 26 octobre dans l’espace son plus jeune équipage d’astronautes vers sa station spatiale Tiangong, avec l’ambition de renforcer ses connaissances en matière de vol habité.

Le trio de la mission Shenzhou-17 a décollé à bord d’une fusée Longue-Marche 2F à 11H14 locales (03H14 GMT) du centre de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest), selon des images de la chaîne CCTV.

L’équipage comprend le commandant Tang Hongbo, né en octobre 1975 et âgé de 48 ans, son collègue Tang Shengjie (33 ans) et Jiang Xinlin (35 ans). La moyenne d’âge à bord est de 38 ans, contre 42 ans lors de la précédente mission Shenzhou-16.

« Il s’agit de l’équipage d’astronautes dont la moyenne d’âge est la plus jeune » depuis les débuts par la Chine de missions spatiales habitées, a souligné le gouvernement chinois dans un communiqué.

Objectif Lune d’ici 2030

Le vaisseau doit s’amarrer au module central de la station Tiangong («Palais céleste») «environ six heures et demie» après le décollage, avait indiqué le 25 octobre un porte-parole du programme spatial chinois, Lin Xiqiang. Leur séjour sur Tiangong doit durer six mois.

Cette expérience est importante pour la Chine, qui ambitionne d’envoyer un Chinois sur la Lune d’ici à 2030, grand objectif d’un programme spatial qui progresse avec régularité depuis plusieurs décennies.

La Chine souhaite également renforcer ses connaissances en matière de vol habité face aux Américains et Russes. La Chine a un retard à rattraper en la matière, car elle n’a envoyé son premier humain dans l’espace qu’en 2003, des années après les Soviétiques et les Américains en 1961.

Tiangong, dont la construction est terminée, a depuis quelques mois sa forme finale en forme de T., semblable en taille à l’ex-station russo-soviétique Mir. Elle est cependant bien plus petite que la Station spatiale internationale (ISS).

Également connue sous le nom de CSS (Chinese Space Station), Tiangong doit rester en orbite terrestre au moins dix ans.

Les astronautes chinois assurent des rotations d’équipages, une occupation permanente de Tiangong, des travaux de maintenance et de recherche, ainsi qu’une lente expansion des capacités de la station.

La Chine a en partie été poussée à construire sa propre station en raison du refus des États-Unis de l’autoriser à participer à l’ISS. Une loi américaine interdit quasiment toute collaboration entre autorités spatiales américaines et chinoises.

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