vendredi, mars 1

Deux sessions de Chine : renforcer l’éducation de la virilité à l’école

Avec notre stagiaire Qi Gao – Depuis le mois de janvier,  le manque de virilité parmi les jeunes garçons est devenu un sujet controversé dans la société chinoise. Lors des « Deux sessions »liang hui »), des députés se penchent sur le sujet et vont faire des propositions pour renforcer l’éducation de virilité à l’école.

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Xiong Sidong, membre dans l’assemblé nationale, président de l’Université de Suzhou propose de renforcer l’éducation différenciée fille-garçon dans le mode d’éducation « Cinq cultivassions ». Le concept « Cinq cultivassions » a été proposé par Deng Xiaoping, dont les objectifs de l’éducation devaient être la moralité, l’intelligence, la forme physique et le sens esthétique.

Actuellement, de nombreux garçons présentent des caractéristiques contraires à la « masculinité » traditionnelle, telles que la peur et la dépendance, le manque d’aventure, de courage et d’exploration, ainsi que le manque de confiance en soi.

Ces trais de caractère suscitent des inquiétudes dans la société et les familles. De fait, pour Xiong Sidong, l’éducation différenciée fille-garçon devrait permettre à ce que « les garçons sont plus comme les garçons et les filles sont plus comme les filles ».

À cela, il recommande d’abord le renforcement de l’éducation différenciée fille-garçon. Dans la pratique, l’école est incitée à donner des cours  spécifiques adressés aux garçons et aux filles.

Par exemple, on guide les garçons vers des cours de sports plus compétitifs comme le football, le basketball et l’escrime, alors que les filles vers des sports plus artistiques et résilients comme le ballet, le gymnastique rythmique.

Une autre proposition, présentée lors des « Deux sessions », s’attaque au sujet du « genre » à l’école. Zhu Yongxin, membre du Comité national de la Conférence consultative a remarqué un déséquilibre de « genre » dans la structure des enseignants dans l’école primaires et secondaires.

« L’éducation est essentielle et joue un rôle crucial dans le développement mental et la cognition de l’identité de genre des étudiants, puisque le déséquilibre de genre des enseignants défavorise le développement complet de personnalité, de mentalité et de comportement des élèves » a indiqué ce dernier.

Selon les statistiques publiées par le ministère de l’éducation, la proportion d’enseignants masculins dans les écoles primaires, secondaires et de premier cycle en Chine, avec des taux respectifs de 31.25%, 43.22% et 46.11% en 2018.

Durant ces dernières années, ce taux a fortement diminué, en particulier dans les villes développées, telles que Pékin et Shanghai que dans les pays membres de l’OCDE et au Japon (58%).

Zhu Yongxin propose aux écoles de recruter des militaires à la retraite, afin d’augmenter le taux d’enseignants masculins dans les écoles primaires et secondaires.

Il propose également de réformer le système d’admission et de formation des enseignants pour mobiliser plus d’étudiants masculins. Une des mesures les plus importantes est de « concrétiser la politique de l’augmentation de la salaire des enseignants » a assuré ce dernier.

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