dimanche, mars 31

Forum Ceinture et Route : la nouvelle initiative qui inquiète Bruxelles

Lancée en 2013 par le président Xi Jinping, l’initiative « La Ceinture et la Route », vise à faire revivre les anciennes routes de la soie, en reliant l’Europe de l’Asie. Ce projet titanesque  de 1’000 milliards d’euros inquiète.

En effet, plusieurs nations y voient le moyen pour la Chine de marquer sa présence sur la scène internationale. Réunissant plus  de 1 500 représentants venant de plus de 130 pays et d’une soixante dizaines d’organisations internationales, y compris les 29 chefs d’Etat et du gouvernement, le premier forum de cette initiative internationale a aboutit à la signature de plusieurs accords de coopération avec la Chine.

Deux axes

Une route maritime partant des ports européens (France, Grèce, Pays-Bas), traversant la Méditerranée, le canal de Suez, la mer Rouge, l’Océan Indien jusqu’au Sri Lanka, descendrait jusqu’à Singapour puis remonterait vers Shanghai.

Et une route terrestre ferroviaire, partant du centre de la Chine et passant par le Kazakhstan, la Russie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ; puis un réseau routier qui devrait se mettre en place.

Pour financer ce grand projet, le gouvernement a initié une Banque Asiatiques pour l’Investissement dans les Infrastructures (BAII), qui regroupe actuellement 77 membres. L’objectif est de financer des projets en Asie et en Afrique.

Un fonds La Ceinture et la Route a été spécialement créé pour l’initiative. Le Fonds a déjà réalisé 4 milliards de dollars d’investissements et un réseau de coopération financière de l’initiative et est en train de prendre forme à plusieurs niveaux selon Xi Jinping.

Mais l’institution qui a le plus déboursé dans ce dossier est la Banque de développement de Chine qui avait prévu en 2015 de débloquer plus de 800 milliards d’euros d’investissements sur 900 projets. Lors du Forum des 14 et 15 mai, Xi Jinping a ajouté 113 milliards supplémentaires.

Un nouveau G20

Cette manne financière est destinée à financer des milliers de kilomètres d’autoroutes, des ports, des chemins de fer, des gazoducs, etc. En contrepartie, Beijing tient à relancer sa croissance.

Pour Jean-François Di Meglio, président du think tank Asia Centre Autre, « ce qui nouveau, c’est que le sens des routes de la soie s’est inversé » à  Europe1.fr., ajoutant que « la première route de la soie marchait avant tout dans l’intérêt de l’Occident. Cette fois, c’est la Chine qui prend l’initiative et compte en profiter ».

Le forum « ressemblait à un G20 réapproprié » pour Jean-François Di Meglio, « c’est d’ailleurs l’idée sous-jacente de ce projet : montrer qu’une gouvernance mondiale alternative est possible ».

Cependant, l’Europe et Donald Trump émettent des doutes car « les Occidentaux craignent que la Chine ne cherche avant tout à tirer à elle la couverture du commerce international ».

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