mercredi, mars 27

Fujian Grand Ship Investment débouté par Berlin

Après le tumulte au Royaume-Uni avec le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point, suscitant le mécontentement de Beijing, Berlin a décidé de s’opposer au rachat de l’équipementier en semi-conducteurs Aixtron par la société Fujian Grand Ship Investment (FGC), pour 670 millions d’euros.

FGC est un fonds d’investissement détenu par l’homme d’affaires Zhendong Liu, qui est parvenu à convaincre les actionnaires d’Aistron, mais pas le gouvernement allemand.

Aixtron a apprit le 21 octobre que le ministère de l’économie avait « retiré son certificat d’autorisation (…) et annoncé la réouverture d’une procédure d’examen« , a expliqué le fabricant allemand. Personne n’a donné les raisons de ce refus, ni indiqué s’il était définitif. Pourtant le gouvernement avait approuvé l’opération en septembre.

Aixtron fabrique des composants pour les éclairages Led et emploie 750 salariés, pour un chiffre d’affaires de près de 200 millions d’euros. Les dirigeants de la société avaient expliqué avoir besoin de fonds supplémentaires pour innover dans un marché actuellement en surcapacités et très concurrentiel.

La proposition de rachat par FGC avait été acceptée par 65 % des actionnaires d’Aixtron, soit un niveau suffisant pour que l’offre soit validée. Mais dans le contexte actuel de défiance à l’égard des acquisitions d’entreprises technologiques allemandes par la Chine, le gouvernement d’Angela Merkel a décidé de suivre une partie de l’opinion publique méfiante.

En mai 2016, Midea, le fabricant chinois de machines à laver a ainsi dévoilé une offre d’achat de 4,5 milliards d’euros sur Kuka, le champion allemand des robots industriels. Cette vitrine du savoir-faire allemand en matière de machines-outils depuis 1898 est passé sous le giron de la Chine.

A l’instar d’autres fleurons allemands, comme le fabricant de pompes à béton Putzmeister ; Krauss-Maffei, fabricant de machines pour l’industrie plastique, ou le producteur d’énergie EEW. Le fabricant d’ampoules Osram, ancienne filiale de Siemens, pourrait être racheté prochainement par la compagnie chinoise San’an Optoelectronics, selon la presse allemande.

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