mardi, avril 23

« La Chine est capable de faire face au nouveau variant Omicron »

Le nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron, a été qualifié par l’OMS de «variant préoccupant», car il est davantage transmissible que la souche dominante Delta.

Ce variant « n’aura pas d’influence majeure sur la Chine dans la phase actuelle », a affirmé Zhang Wenhong, un médecin de Shanghai largement connu pour sa lutte contre la pandémie, sur son compte Sina Weibo.

«Les stratégies actuelles de la Chine de réponse rapide et de passage dynamique vers zéro cas seront capables de faire face à divers types de variants du nouveau coronavirus», a écrit Zhang Wenhong, chef de l’équipe d’experts de Shanghai dans le traitement clinique des nouveaux cas de pneumonie à coronavirus.

Selon lui, «la Chine accélère actuellement le renforcement de son soutien scientifique, faisant des réserves de vaccins et de médicaments efficaces et regroupant les ressources de santé publique et médicales qui peuvent soutenir l’ouverture à grande échelle de la Chine sur le monde ainsi que permettre au pays de faire face à une lutte pandémique normalisée dans la prochaine étape».

Avec la science et la solidarité, la Chine gérera correctement le variant Omicron, tout comme il l’a fait avec le variant Delta, a assuré Zhang Wenhong, qui est également directeur du département des maladies infectieuses de l’Hôpital Huashan affilié à l’Université Fudan.

D’après les estimations de ce dernier, il faudra environ deux semaines au monde pour voir si le nouveau variant constituera une menace pour l’immunité de la population qui a pris forme dans certaines sociétés.

Alors que trois cas du variant ont été confirmés à Hong Kong, les experts chinois de la santé publique ont exprimé leur confiance en leur capacité à faire face à ce nouveau variant que l’OMS a présenté comme un «risque très élevé» pour le monde.

Zhang Wenhong a indiqué que la stratégie actuelle du pays vers le zéro cas permet de «faire face à divers types de variants», a écrit l’épidémiologiste dimanche sur son compte Weibo.

Lors d’une conférence à Canton ce week-end, Zhong Nanshan, l’un des principaux experts en maladies respiratoires et conseiller du gouvernement dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, a déclaré que « la Chine n’avait pas l’intention de prendre de « mesures majeures » en réponse au nouveau variant. Et pour cause : elle mène déjà l’une des politiques les plus strictes au monde face au Covid-19 ».

Les frontières de la Chine sont déjà quasiment fermées depuis mars 2020. La plupart des visiteurs étrangers (des touristes aux étudiants en passant par les familles d’expatriés) sont interdits d’entrer en Chine.

Les personnes autorisées à entrer – essentiellement des ressortissants chinois – doivent subir au moins 14 jours de quarantaine stricte en chambre d’hôtel désigné. Une quarantaine qui peut être prolongée jusqu’à 28 jours par les autorités locales, souvent suivie d’une autre longue période d’observation à domicile.

De nombreux médias ont de nouveau mit en avant la stratégie zéro Covid choisie par la Chine et récemment abandonnée par certains pays asiatiques, comme Singapour, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

«La politique zéro cas de la Chine a été critiquée en Occident à bien des égards. Cependant, si le variant Omicron lance une nouvelle vague d’attaque, c’est la Chine qui sera la mieux à même de bloquer son invasion», a indiqué le quotidien Global Times dans un éditorial.

Selon ce journal conservateur, «la Chine est une véritable forteresse imprenable contre la propagation du virus dans le monde d’aujourd’hui». Et de dénoncer les stratégies choisies en Europe et aux Etats-Unis , où «l’établissement d’un bouclier immunitaire basé sur le seul vaccin s’est révélée une voie risquée, voire un échec dans une large mesure», selon Les Échos.

D’après une étude publiée la semaine dernière par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, des chercheurs ont mis en garde contre le risque d’explosion du système médical si le pays devait s’éloigner de sa stratégie d’éradication totale du Covid-19.

Selon eux, mener une politique similaire à celle des Etats-Unis, avec très peu de restrictions, pourrait entraîner jusqu’à 637.155 nouveaux cas par jour, ce qui aurait un «impact dévastateur sur le système médical de la Chine et provoquerait un grand désastre à l’intérieur de la Nation».

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