jeudi, avril 4

« La Chine est une bombe à retardement » pour Joe Biden

Le président américain Joe Biden a déclaré le 10 août que la Chine, principale rivale des États-Unis, était « une bombe à retardement », citant des problèmes économiques et le vieillissement de sa main-d’œuvre.

Il a estimé que la Chine était en « difficulté » avec une croissance au ralenti et un « taux de chômage au plus haut« . Cela explique selon lui pourquoi « la Chine est une bombe à retardement par de nombreux aspects ».

Joe Biden a fait ces déclarations lors d’un déplacement dans l’Utah, dans l’ouest du pays, où il a pointé du doigt les données économiques en berne de la Chine. Pour le président américain, cela donne des raisons de s’inquiéter car, « quand les personnes mauvaises ont des problèmes, elles font des mauvaises choses ».

Il a aussi dénoncé le projet de One Belt and Road Initiative, ou Nouvelle route de la Soie de Xi Jinping, comme étant la « dette et le noeud coulant », en raison des niveaux élevés de prêts aux économies en développement associées à ce lourd programme d’investissement.

« La Chine gagnait 8% par an pour maintenir sa croissance, maintenant elle est à près de 2% par an », a-t-il déclaré aux donateurs de Park City (Utah), se trompant au passage sur les chiffres d’après l’Agence France Presse.

« Elle est dans une position où le nombre de personnes ayant atteint l’âge de la retraite est supérieur au nombre de personnes en âge de travailler », a-t-il ajouté, une déclaration incorrecte selon l’AFP, qui a mit en évidence plusieurs incohérences dans les déclarations de Joe Biden.

« Alors ils ont des problèmes », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas bon, parce que quand les méchants ont des problèmes, ils font de mauvaises choses ». Il s’agit de la dernière pique en date contre le gouvernement de Xi Jinping, alors même que son administration cherche à améliorer les relations globales avec Pékin.

Fin juin, le président américain avait déjà froissé la Chine en estimant que son homologue Xi Jinping appartenait à la catégorie des « dictateurs« , un commentaire vu comme une « provocation » par la diplomatie chinoise. Joe Biden a toutefois assuré qu’il cherchait à entretenir « une relation rationnelle avec la Chine ». « Je ne veux aucun mal à la Chine, mais j’observe ».

Joe Biden a oscillé entre l’utilisation de freins commerciaux pour entraver l’avancement militaire de haute technologie de la Chine, tout en tentant un rapprochement diplomatique avec les dirigeants chinois.

D’ailleurs, les États-Unis ont récemment relancé leur dialogue avec la Chine, avec une succession de visites de hauts responsables américains à Pékin dont le chef de la diplomatie Antony Blinken. Ce voyage avait pour objectif de tourner la page d’un récent épisode de tensions, autour d’un ballon chinois qualifié « d’espion » abattu par les États-Unis en février.

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