jeudi, avril 18

La Chine publie un livre blanc sur la protection des droits de l’homme du PCC

Le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat a publié jeudi un livre blanc sur la pratique du Parti communiste chinois en matière de respect et de protection des droits de l’homme.

Selon le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat, «le principe de respect et de protection des droits de l’homme a été incorporé dans la gouvernance du Parti communiste chinois (PCC)».

«Sous la direction du PCC, la Chine a établi un système juridique socialiste avec la Constitution au centre, jetant ainsi une base juridique solide pour assurer les droits de l’homme, déclare le livre blanc sur la pratique du PCC en matière de respect et de protection des droits de l’homme», a précisé le bureau.

«Respecter et protéger les droits de l’homme est une philosophie dans la gouvernance de l’Etat, et le PCC incorpore ce principe dans sa gouvernance et son auto-amélioration», selon le livre blanc.

La Chine atteste avoir élaboré «des plans de développement national pour la réalisation des droits de l’homme», ajoutant qu’entre 1953 et 2021, «la Chine a formulé 14 plans pour le développement économique et social national, qui prévoyaient le développement national sur les plans économique, social, culturel et environnemental et autres».

A l’occasion du centenaire du Parti Communiste Chinois, le livre blanc vise à mettre en avant les mesures misent en place par la PCC au cours du siècle : «le PCC a investi d’énormes efforts dans la protection des droits de l’homme, contribuant considérablement au progrès des droits de l’homme dans le monde».

D’après les rapporteurs, «le PCC a toujours accordé la priorité au peuple, en appliquant le principe d’universalité des droits de l’homme dans le contexte des conditions nationales. Il considère les droits à la subsistance et au développement comme les droits fondamentaux de l’homme, et estime que mener une vie heureuse est le droit ultime de l’homme».

«Le PCC conduit le peuple vers le rêve chinois du renouveau national et les objectifs du deuxième centenaire : construire la Chine en un grand pays socialiste moderne qui est prospère, fort, démocratique, culturellement avancé, harmonieux, et beau d’ici le centenaire de la République populaire de Chine», ont écrit les auteurs de ce Livre blanc.

«A ce moment-là, tous les droits du peuple chinois seront protégés à un niveau plus élevé et le peuple chinois aura un meilleur sentiment de dignité, de liberté et de bonheur. La Chine apportera une plus grande contribution à la protection des droits de l’homme, permettant au monde de se développer davantage et de devenir plus prospère», a indiqué le livre blanc.

Or la Chine est souvent pointée du doigt par les organisations de défense des droits humains. Le rapport 2020 d’Human Rigjt Watch atteste que «le gouvernement chinois mène une intense offensive contre le système mondial de défense des droits humains».

Lors de la parution de ce rapport, en janvier 2020, Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, a indiqué qu’au sein « de ses frontières, le gouvernement chinois a créé un État policier tentaculaire, s’efforçant d’exercer un contrôle total sur la société. Il use désormais de plus en plus de sa puissance économique et diplomatique pour décourager les efforts déployés à l’étranger pour lui faire rendre des comptes pour sa répression. Afin de préserver le rôle de contrôle de la répression qu’exerce le système international de défense des droits humains, les gouvernements devraient s’unir pour contrer les attaques de la Chine ».

«Il y a longtemps que la Chine réduit au silence ses détracteurs sur son territoire», a déclaré Kenneth Roth. «Mais maintenant, le gouvernement chinois essaye d’étendre cette censure au reste du monde. Afin de protéger l’avenir de chacun, les autres gouvernements doivent agir ensemble pour résister à l’offensive de Pékin contre le système international de défense des droits humains.»

Pour Kenneth Roth, «de nombreux citoyens en Chine, comme partout ailleurs, revendiquent le droit de vivre librement et dignement. Mais le gouvernement du président Xi Jinping est actuellement engagé dans l’oppression la plus brutale et généralisée qu’ait connue la Chine depuis des décennies».

Dans son rapport, HRW a assuré que «les autorités ont dissous les organisations de la société civile, réduit au silence le journalisme indépendant et sévèrement limité toute conversation sur internet. Elles sont en train d’empiéter gravement sur les libertés déjà limitées dont Hong Kong bénéficie au nom du principe ‘un pays, deux systèmes’. Et au Xinjiang, les autorités ont édifié un système cauchemardesque de surveillance afin de contrôler des millions de Ouïghours et d’autres musulmans d’ethnie turque, plaçant arbitrairement en détention un million de personnes pour les soumettre de force à un endoctrinement politique».

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