mardi, avril 23

« La face caché du Dalaï-lama, pas si Zen » de Maxime Vivas

Prix Nobel de la paix, le Dalaï-lama incarne le martyre d’un Tibet soumis au joug chinois. Symbole de sagesse, il est adulé voire sacralisé en Occident. Pourtant, « il existe bien deux visages du Dalai-lama », selon Maxime Vivas.

Ce dernier explique qu’il y a celui qui « aborde un sourire permanent, signe de bonté, de sagesse, de tolérance, de pacifisme et d’inépuisable patience face aux persécutions ». Celui vanté par les médias occidentaux, et qui fait la Une des magazines du monde entier.

Et le second, celui qui « fronce les sourcils, ceux d’un monarque déchu dont la vie est consacrée à un but suprême : rentrer à Lhassa pour y restaurer un pouvoir théocratique qui, même s’il ne pouvait redevenir tel quel, ne se distinguerait pas, sur l’essentiel, de celui dont il jouissait naguère, pouvoir dont il avait hérité de ses terrible prédécesseurs et qu’il ne s’empressa pas de réformer pour éradiquer une violence institutionnelle inouïe que le monde civilisé avait bannie depuis des siècles ».

Dès lors, qui remettrait en cause ce dieu vivant qui prétend porter avec lui l’espoir de liberté de tout un peuple? Maxime Vivas, ancien référent littéraire d’ATTAC, est romancier (prix Roger Vailland 1997) et essayiste. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres dont trois ont été primés. Il est édité dans de nombreux pays dont les États-Unis et la Chine.

Ce dernier ose s’attaquer au mythe: et si le dalaï-lama était un théocrate qui remplit d’or les coffres de ses palais tandis que les Tibétains ne seraient que des serfs auxquels on refuse toute éducation?

Et s’il faisait le jeu des Américains et de la CIA davantage que celui des Tibétains qu’il prétend défendre ? Et s’il était au courant depuis de nombreuses années des agressions sexuelles, viols et actes de pédophilie, qui ont été révélés récemment dans son mouvement religieux ?

S’appuyant sur les propos du Dalaï-lama, sur les témoignages de prosélytes ainsi que sur des documents confidentiels, l’auteur dresse un portrait au vitriol de «Sa Sainteté» et nous démontre que tout n’est pas si zen au royaume de Bouddha.

De plus, basé sur les recherches de nombreux spécialistes, Maxime Vivas retrace la vie du Dalaï-lama et de son histoire, mais aussi une « une enquête sur le bouddhisme du dalaï-lama au Tibet et hors du Tibet. Hier, théocratie esclavagiste d’une incroyable cruauté où l’analphabétisme était institutionnalisé, la misère généralisée et l’espérance de vie inférieure à 40 ans, le Tibet sans dalaï-lama a rejoint le niveau des autres régions chinoises », selon l’essayiste Vladimir Marciac.

D’ailleurs, ce dernier met en avant les chapitres concernant le dalaï-lama et son interprète, Matthieu Ricard, qui « protègent les agresseurs sexuels bouddhistes depuis des décennies ».

 

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