vendredi, avril 5

L’Argentine et l’Iran déposent leur dossier d’adhésion au groupe des BRICS

Le groupe, formé par le Brésil, la Chine, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud, va s’ouvrir à deux nouveaux membres l’Argentine et l’Iran. Ces nouvelles adhésions devraient donner une toute nouvelle dimension à cette alliance.

L’Argentine et l’Iran ont déposé leurs demandes d’adhésion au groupe des pays connu sous l’appellation de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ce 27 juin 2022, selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«Pendant qu’au sein de la Maison-Blanche on se demandait ce qu’ils pouvaient encore déconnecter, interdire ou gâcher, l’Argentine et l’Iran ont déposé leurs demandes d’adhésion au groupe des BRICS», a-t-elle écrit sur son compte Telegram.

Quelques heures auparavant, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a annoncé que Téhéran avait déposé sa demande d’adhésion au groupe des BRICS. «L’adhésion de l’Iran au groupe des BRICS devrait apporter des valeurs ajoutées pour les deux parties», a-t-il déclaré.

Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, début mai 2022, le début d’un processus d’élargissement de la coalition regroupant cinq pays émergents. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Wang Wenbin, avait indiqué que «la Chine continuera à discuter avec les autres membres sur l’élargissement du groupe des BRICS pour déterminer les normes et procédures y afférentes sur la base d’un consensus. Nous attendons avec impatience que davantage de partenaires partageant les mêmes idées rejoignent la grande famille des BRICS».

Dans ce cadre, des ministres des affaires étrangères de plusieurs pays en développement, dont les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Kazakhstan, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, le Sénégal et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée «BRICS Plus» et présentée par Pékin comme «une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS».

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que l’Argentine était sur la bonne voie pour devenir membre du groupe BRICS des économies émergentes avec l’Iran.

« Bien sûr, l’Argentine et l’Iran sont des candidats dignes et respectés, ainsi qu’un certain nombre d’autres pays qui sont également mentionnés dans les discussions », a déclaré Serguei Lavrov, qui est en visite de travail à Achgabat, la capitale du Turkménistan.

Lors de sa conférence de presse, Lavrov a confirmé que le processus préliminaire d’incorporation de l’Argentine était déjà en cours et que la décision finale concernant l’adhésion des deux nations « sera prise par consensus ».

Le président argentin, Alberto Fernández, a fait pression pour que son pays devienne membre de cette alliance, lors du 14ème sommet BRICS, qui s’est tenu le 23 et 24 juin à Pékin. Invité en visioconférence par le président chinois Xi Jinping, il a déclaré « nous aspirons à devenir des membres à part entière de ce groupe de nations qui représente déjà 42 % de la population mondiale et 24 % du produit intérieur brut mondial ».

Lors du sommet, le dirigeant péroniste argentin a souligné la volonté du pays sud-américain de rejoindre les BRICS, insistant sur le fait que « l’Argentine veut rejoindre cet espace et offrir ses contributions en tant que membre ».

Le groupe BRICS est une organisation intergouvernementale informelle de cinq grandes économies émergentes qui cherche à développer le dialogue et la coopération multilatérale et pourrait devenir parmi les principales économies dans un avenir proche.

Fondé en 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, le groupe a tenu son sommet inaugural à Ekaterinbourg, en Russie. L’Afrique du Sud est devenue membre en 2010.

Aujourd’hui, le groupe des BRICS représente 42% de la population de la planète (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Le groupe, qui a créé en 2014 sa propre banque de développement pour tenter de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods, s’efforce de jouer un rôle prépondérant dans la gouvernance mondiale.

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