dimanche, avril 21

Le FMI appelle la Chine à rééquilibrer son économie vers la consommation

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a salué la forte contribution que la Chine apportera à la croissance mondiale en 2023. Elle a cependant demandé à Pékin de rééquilibrer son économie vers la consommation.

Le FMI prévoit une hausse de 5,2% du PIB du géant asiatique cette année, une performance rendue possible par la progressive normalisation de l’activité après la levée des restrictions anti-Covid dans le pays en décembre.

« Ce rebond vigoureux signifie que la Chine devrait représenter environ un tiers de la croissance mondiale en 2023, ce qui donnera un coup de fouet bienvenu à l’économie mondiale », a indiqué Kristalina Georgieva.

Le rebond chinois en 2023 serait porté par la réouverture de l’économie plus rapide qu’anticipée et la reprise de la consommation des ménages. S’exprimant lors du Forum de Boao organisé, Kristalina Georgieva a appelé la Chine « à augmenter la productivité et à rééquilibrer l’économie en délaissant l’investissement au profit d’une croissance davantage axée sur la consommation ».

La directrice du FMI a indiqué que cette méthode est plus durable, moins dépendante de l’endettement et contribuera à relever les défis climatiques. « Pour y parvenir, le système de protection sociale devrait jouer un rôle central en augmentant les prestations d’assurance maladie et d’assurance chômage afin d’amortir les chocs subis par les ménages », a-t-elle expliqué.

La protection sociale en Chine est en progression depuis plusieurs décennies, au fur et à mesure de l’enrichissement du pays. Toutefois, il n’est pas au niveau des économies les plus avancées.

Kristalina Georgieva a aussi appelé à des « réformes » afin « d’uniformiser les règles du jeu entre le secteur privé et les entreprises publiques »,car ces dernières sont traditionnellement privilégiées par l’État.

Selon elle, ces mesures de rééquilibrage pourraient conduire à une réduction des émissions de dioxyde de carbone de l’ordre de 15% en trois décennies. « Cela se traduirait par des bénéfices pour le monde entier : une baisse des émissions mondiales de 4,5% au cours de la même période », a-t-elle déclaré.

« La plupart des émissions de dioxyde de carbone du pays sont générées par les secteurs de l’énergie et de l’industrie », a souligné Kristalina Georgieva. « Le passage à une croissance tirée par la consommation permettra donc de réduire la demande d’énergie et d’atténuer les pressions en matière de sécurité énergétique », a-t-elle assuré.

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