dimanche, avril 7

Le gouvernement révoque les accréditations de journalistes américains

Suite aux restrictions américaines contre les médias chinois aux Etats-Unis, Beijing a ordonné aux journalistes américains travaillant pour les quotidiens New York Times, Washington Post et Wall Street Journal de rendre sous deux semaines leur carte de presse.

Cette demande équivaut de facto à une expulsion. Il s’agit là d’une réponse à la décision jugée «scandaleuse» de Washington de réduire fortement le nombre de Chinois autorisés à travailler pour cinq médias de Beijing aux États-Unis, a indiqué dans un communiqué le ministère chinois des affaires étrangères.

Les journalistes en question, dont la carte de presse expire cette année, devront en informer le ministère des Affaires étrangères sous quatre jours et rendre leur accréditation sous dix jours, précise le communiqué.

«Ils ne seront plus autorisés à travailler comme journalistes en République populaire de Chine, y compris dans les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao», a ajouté le ministère. La carte de presse conditionne le permis de séjour en Chine des journalistes étrangers.

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Les États-Unis ont fortement réduit ce mois-ci le nombre de chinois autorisés à travailler pour cinq médias de Pékin aux États-Unis, en réponse aux restrictions imposées à la presse étrangère en Chine. Pékin avait menacé de prendre des mesures de rétorsion.

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Le 17 mars, la Chine a également ordonné à Voice of America, au New York Times, au Wall Street Journal, au Washington Post et au Time magazine de déclarer par écrit leur personnel, leurs financements, leurs activités et leurs biens immobiliers dans le pays.

D’ailleurs fin février, trois reporters du Wall Street Journal (WSJ) ont été expulsé suite à une tribune parue dans le quotidien américain et considérée « raciste » par Beijing.

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Alors que le gouvernement chinois luttait contre l’épidémie de coronavirus, les autorités se sont insurgé contre cet article intitulé: «La Chine est le véritable homme malade de l’Asie». Cette expression est apparue au XIXe siècle pour décrire la Chine à l’époque coloniale, elle est considérée comme une offense dans le pays.

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