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Le président Xi Jinping loue «la stabilité sociale» au Xinjiang

Le président chinois Xi Jinping a effectué le 26 août une visite dans la région autonome du Xinjiang, vantant la «stabilité sociale durement gagnée» dans cette région longtemps secouée par des attentats, où Pékin a mené ces dernières années une vaste répression au nom de l’antiterrorisme.

Le président chinois, Xi Jinping, a appelé « à saisir fermement le positionnement stratégique du Xinjiang dans la situation nationale globale et à faire davantage pour bâtir un beau Xinjiang dans le processus de poursuite de la modernisation chinoise ».

Ce dernier s’est rendu à Urumqi, où des responsables de la région lui ont fait état des travaux du comité du Parti pour la région autonome ouïgoure du Xinjiang, du gouvernement régional et du Corps d’armée de production et de construction du Xinjiang.

Il a exigé des » efforts approfondis, minutieux, concrets et soutenus afin de développer un beau Xinjiang uni, harmonieux, prospère et culturellement avancé, avec des écosystèmes sains et des habitants vivant et travaillant dans le bien-être, dans le processus de poursuite de la modernisation chinoise ».

Il s’agit du deuxième déplacement du président chinois depuis juillet 2022 dans cette région du nord-ouest du pays, région de la minorité ouïghoure, majoritairement musulmane, visée par la campagne de répression et victime de violations de droits humains comme d’autres minorités musulmanes, selon des études occidentales. Sa visite de 2022 avait, elle, été une première depuis 2014.

Selon la télévision d’État CCTV, Xi Jinping a souligné que « le maintien de la stabilité sociale est une priorité absolue » et afin de « faire progresser le développement ». Lors de son allocution, le président chinois a insisté sur « la nécessité de combiner le développement de la lutte contre le terrorisme et le séparatisme avec la normalisation de la stabilité sociale et du respect de la loi ».

Il a enfin appelé les responsables locaux à « promouvoir plus profondément une sinisation de l’Islam et contrôler de façon efficace les activités religieuses illégales ».

Selon des experts occidentaux et des organisations de défense des droits humains, la campagne contre le « terrorisme islamiste » lancée au milieu des années 2010 s’est traduite par des arrestations massives de Ouïghours et autres minorités musulmanes, leur détention dans des « camps de rééducation », du travail et des stérilisations forcés notamment. La Chine dément toutes ces accusations et nie notamment l’existence de camps et parle de «centres de formation professionnelle» pour éradiquer l’extrémisme.

Les États-Unis l’accusent de «génocide», ainsi que les Parlements de plusieurs pays occidentaux, tels que le Canada, la France, … Un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a évoqué l’an dernier la possibilité de crimes « contre l’humanité » et fait état de « preuves crédibles » de tortures et de violences sexuelles.

« Forger un fort sentiment d’appartenance à la nation chinoise est un point central du travail du PCC sur les affaires ethniques dans la nouvelle ère et de tout le travail dans les régions avec de grandes populations de minorités ethniques » a assuré Xi Jinping.

Il a indiqué que l’éducation au mandarin oral et écrit doit être résolument menée pour améliorer la conscience et la capacité des gens à l’utiliser.

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