dimanche, mars 24

Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong: à quel jeu jouent les grandes puissances ?

De Jérôme Kabore, fondateur de Tinganews – « Affaire Région administrative spéciale de Hong Kong : à quel jeu jouent certaines puissances étrangères?» est-on tenté de se demander. En effet, on est pratiquement tous témoin de ce que depuis juin 2019 des manifestants sous le couvert d’une certaine pro-démocratie, sont entrain de semer violence, destruction de biens publics et privés, séquestration de personnes,etc. dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, en Chine. Un véritable gangstérisme à l’allure de terroristes, dirait-on.

Hong Kong, faut-il le rappeler, est une région qui appartient au territoire chinois. Elle a été une colonie britannique rétrocédée à la Chine le 1er juillet 1997 suite à une déclaration conjointe sino-britannique. Cette déclaration conjointe est un document qui traite la reprise par la Chine de l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong et les dispositions pertinentes pendant la période de transition. Elle est composée de huit articles et de trois annexes :

  • L’article 1 stipule que la Chine reprend l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong.
  • L’article 2 prévoit que le Royaume-Uni restitue Hong Kong à la Chine.
  • L’article 3 et l’annexe 1 concernent les politiques fondamentales du gouvernement chinois vis-à-vis de Hong Kong.
  • Les articles 4, 5 et 6 ainsi que les annexes 2 et 3 prévoient des dispositions pour les deux pays pendant la période de transition.
  • Les articles 7 et 8 concernent la mise en œuvre et l’entrée en vigueur du document.

Après le retour de Hong Kong à la mère-patrie (la Chine), toutes les dispositions concernant la partie britannique énoncées dans la Déclaration conjointe ont été remplies. La partie britannique n’a ni souveraineté, ni droit d’administration, ni droit de supervision sur Hong Kong depuis la restitution. Les politiques fondamentales vis-à-vis de Hong Kong énoncées dans la Déclaration commune constituent une déclaration de politique de la part de la Chine, et elles ont toutes été pleinement inscrites dans la Loi fondamentale (équivalent de la constitution dans d’autres pays) de la RAS de Hong Kong élaborée par l’Assemblée populaire nationale de Chine.

Est-ce la fin de Hong Kong ? Les émeutes que vit cette Région administrative spéciale de Hong Kong se passent souvent dans beaucoup de pays, car dans la marche normale des affaires politiques, il arrive que des citoyens organisés ou non, s’opposent à la volonté des autorités. Dans cette même normalité des choses, les pouvoirs publics ont toujours pris des mesures légales pour préserver le vivre ensemble, ramener la paix et faire entendre raisons aux fauteurs de troubles. Dans le cas de Hong Kong, c’est exactement ce qui s’est passé et c’est aussi exactement ce que les dirigeants chinois ont fait.

Ainsi, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine qui est l’équivalent de l’Assemblée nationale dans plusieurs pays surtout francophones et africains, après avoir mené des consultations avec toutes les différentes couches sociales et des organisations de la société civile a récemment adopté, précisément par vote le 30 juin 2020, la Loi de la République populaire de Chine sur la préservation de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong.

Dans tous les pays du monde, le pouvoir en place élabore toujours des lois qui régissent la sécurité nationale et bien de domaines. Donc la législation opérée dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong relève tout naturellement des affaires intérieures de la République populaire de Chine et il est dans l’ordre des choses que la Chine adopte une loi sur la sécurité nationale de son propre territoire. Une loi d’ailleurs prise en respect total de la législation de la Chine et même en conformité avec la pratique internationale en la matière.

Malgré tout, des opinions internationales, du reste, des puissances européennes et américaines se sont exprimées de façon erronée sur le sujet. Pour elles, c’est une loi qui doit être retirée car elle menace la liberté des habitants de Hong Kong. Ce qui est archi faux; au contraire, elle permettra de protéger les habitants de Hong Kong contre les violences et les troubles sociaux mettant gravement en péril la sécurité nationale. D’ailleurs à l’analyse, cette loi, n’influencera pas l’autonomie de Hongkong, ni les droits, les privilèges et les libertés des habitants, ni les droits et intérêts légitimes des investisseurs étrangers, puisqu’elle ne cible seulement que quatre peines qui sont: la sécession, la subversion du pouvoir d’État, les activités terroristes, et la collusion avec des forces étrangères.

Certaines nations sont allées jusqu’à prendre des lois devant régir la vie politique à Hong Kong, comme si cette région faisait partie de leur territoire. Il n’y a pas de doute que cette attitude s’apparente à une voyoucratie pure, au sens propre comme au figuré. Comment un pays peut prétendre légiférer sur une région d’un autre pays ? Dans l’entendement des gens normaux, cela est inacceptable et inexplicable ni au nom de la démocratie, ni des droits de l’Homme, ni d’une quelconque religion, encore moins de la morale humaine et sociale.

La Chine traitée comme l’Afrique

A-t-on besoin de rappeler que la Chine est une nation souveraine et la RAS de Hong Kong fait partie intégrante du territoire chinois? Certainement oui, mais on a surtout besoin de rappeler que les pays africains ont coutume de voir de telles ingérences de puissances étrangères dans leurs affaires intérieures au nom de leur prétendue démocratie et naturellement de leurs intérêts. Sur le sol africain, c’est elles qui parfois dans le bafouement total des droits des populations décident de changer ou de réformer les régimes souvent aux moyens militaires ». Des exemples, on peut les citer à foison, et le cas libyen en 2011 est très illustratif.

Mais est-ce de cette façon, sur la base des intérêts et non de la logique, que doit s’établir le régime politique mondial ? Certainement non. C’est pourquoi la Chine ne devrait pas céder car pour paraphraser le capitaine Thomas Sankara, un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes,quels qu’ils soient. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie. C’est aussi pourquoi il est temps que les pays africains et tous les pays du monde épris de justice pour l’humanité se liguent derrière la Chine, comme l’ont déjà fait d’autres, pour faire face aux prédateurs, aux donneurs de leçons qui en réalité se trouvent être de véritables fossoyeurs de la paix et de la quiétude mondiales.

Il est surtout temps que le cas Hong Kong soit l’occasion pour les pays en voie de développement de se solidariser avec la Chine pour rappeler à l’ordre ces puissances étrangères que la législation sur la sécurité nationale relève des affaires intérieures d’un pays et qu’aucun pays étranger n’a le droit d’y intervenir. C’est donc maintenant qu’il faut résolument mettre fin au diktat de certaines puissances, sinon au banditisme international.

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