dimanche, mars 24

L’OMS souhaite une enquête sur l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire en Chine

Le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a demandé une nouvelle enquête sur l’hypothèse d’une fuite du virus d’un laboratoire en Chine pour expliquer l’origine de la pandémie de Covid-19.

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

Le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus a également critiqué le partage insuffisant des données par la Chine lors de la mission des experts internationaux en janvier.

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Les experts missionnés du 14 janvier au 9 février en Chine, où sont apparus les premiers cas de la maladie en décembre 2019, avaient pourtant estimé que l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire était la moins probable.

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Mais « cela demande d’enquêter plus avant, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer », a assuré le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du briefing aux pays membres de l’OMS sur le rapport sur l’origine du Covid-19.

L’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire avait été défendue par l’administration américaine sous la présidence de Donald Trump. La Chine a toujours nié farouchement cette possibilité.

Le directeur de l’OMS a également évoqué les difficultés des experts à accéder « aux données brutes » en Chine. Une critique publique rare de sa part sur la façon dont la Chine a géré cette enquête conjointe.

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Selon les éléments du rapport, lu par l’Agence France Presse, ses auteurs jugent la transmission du virus à l’être humain par un animal intermédiaire « probable à très probable », tandis que l’hypothèse d’un incident de laboratoire en Chine est au contraire qualifiée d’« extrêmement improbable ».

L’étude privilégie la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d’un animal réservoir à l’humain, par l’intermédiaire d’un autre animal qui n’a pas encore identifié.

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Parmi les suspects figurent le chat domestique, le lapin ou le vison, ou encore le pangolin ou le blaireau-furet. La transmission directe du virus via l’animal réservoir est jugée « possible à probable » par les experts. Ils n’écartent pas l’hypothèse d’une transmission par de la viande surgelée – piste privilégiée par la Chine -, jugeant ce scénario « possible ».

Le rapport recommande aussi de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais exclu la possibilité d’une transmission à l’humain lors d’un accident de laboratoire.

Le rapport de l’OMS est « un premier pas utile » mais des « investigations supplémentaires devront être poursuivies », a indiqué l’Union européenne, estimant qu’il « faudra encore avoir accès à tous les lieux appropriés et toutes les données disponibles ».

Tedros Adhanom Ghebreyesus et le président du Conseil européen Charles Michel ont appelé à élaborer un « traité international sur les pandémies » visant à mieux affronter les inévitables crises sanitaires à venir.

« Il y aura d’autres pandémies et d’autres situations d’urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace », ont indiqué les dirigeants d’une vingtaine de dirigeants dans une tribune.

Parmi les signataires figurent le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera.

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