dimanche, mars 24

L’OMS veut renvoyer une délégation d’experts en Chine pour retracer l’origine du Covid-19

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est actuellement en train de constituer une nouvelle équipe de 20 experts internationaux qui seront chargés de déterminer l’origine du SARS-Cov-2 en Chine, selon le journal américaine, The Wall Street Journal.

La délégation se penchera une nouvelle fois sur la théorie – vivement rejetée par la Chine – d’une fuite d’un laboratoire de Wuhan, où les premiers malades du coronavirus ont été identifiés fin 2019.

En décembre 2020, l’organisation des Nations Unies avait envoyé une première équipe de scientifiques à Wuhan. Dans son rapport de mars 2021, l’équipe de recherche a indiqué qu’elle n’avait pas obtenu suffisamment d’informations de la part des scientifiques chinois afin de répondre aux questions-clés sur l’origine de la pandémie.

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Or, en août, la Chine a refusé une nouvelle fois les demandes de l’Organisation mondiale de la santé, qui appelle à une nouvelle enquête sur les origines du Covid-19.

La pression s’est accentuée sur la Chine ces dernières semaines au sujet du Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté tous les pays à publier « toutes les données sur le virus », mais la Chine a rejeté cet appel à une nouvelle enquête sur son territoire pour rechercher les origines du coronavirus.

L’équipe d’experts internationaux envoyés par l’OMS s’était rendue à Wuhan en janvier 2021, ville où le Covid-19 a été détecté pour la première fois en décembre 2010. Leur rapport, rédigé en collaboration avec des spécialistes chinois, n’avait pas permis d’établir de conclusion définitive sur l’origine du virus. La fuite du coronavirus depuis un laboratoire de Wuhan reste toujours une éventualité.

La Chine a répliqué à l’OMS en réitérant sa position défendue depuis plusieurs mois : l’enquête initiale Chine-OMS est suffisante et les demandes de données supplémentaires ont des arrière-pensées politiques. « Nous soutenons une recherche basée sur la science », avait déclaré Ma Zhaoxu, vice-ministre des Affaires étrangères, répondant à l’OMS qui a exhorté à une approche « scientifique » et non « politique ». « Nous sommes opposés à la politisation de la recherche des origines », a renchéri le représentant chinois.

L’étude conjointe de l’OMS et de la Chine estimait notamment que le passage du coronavirus de la chauve-souris à l’homme via un animal intermédiaire est le scénario le plus probable. Elle jugeait « extrêmement improbable » que le virus provienne d’un laboratoire.

Ma Zhaoxu a rejeté les demandes de l’OMS à une enquête plus poussée. « Les conclusions et recommandations du rapport conjoint ont été reconnues par la communauté internationale et la communauté scientifique », a-t-il souligné. « Les recherches futures doivent, et ne peuvent être poursuivies que sur la base de ce rapport. Il ne s’agit pas de tout recommencer à zéro. »

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