L’envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry, a été invité à visiter la Chine du 31 août au 3 septembre, a annoncé le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement.
A cette occasion, l’envoyé spécial de la Chine pour le changement climatique, Xie Zhenhua, s’entretiendra avec John Kerry, à Tianjin, afin d’échanger des points de vue sur des sujets, tels que la coopération sino-américaine en matière de changement climatique et la 26e session de la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
La visite de John Kerry en Chine montre «l’attitude positive» de la Chine et des Etats-Unis quant à la coopération pour faire face à la crise environnementale. John Kerry et Xie Zhenhua discutera à Tianjin de la coopération sino-américaine sur le climat et de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP 26, qui se tiendra à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 12 novembre.
Il s’agit du deuxième voyage de John Kerry en Chine cette année en tant qu’envoyé pour le climat. Pendant son séjour en Chine en avril 2021, il avait déjà discuté avec Xie Zhenhua des mêmes sujets.
D’ailleurs, Xie Zhenhua, 71 ans, avait dirigé la délégation chinoise dans les négociations mondiales sur le climat de 2007 à 2018. Le ministère a annoncé son retour à la diplomatie climatique en février 2021.
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Zhao Xiaolu, directrice du climat pour le programme chinois du Fonds de défense de l’environnement, a déclaré que les deux réunions montraient que la Chine et les États-Unis faisaient preuve d’une «attitude positive» quant à la coopération pour faire face à la crise climatique.
«La déclaration conjointe américano-chinoise sur la crise climatique publiée en avril a souligné l’orientation potentielle de la coopération entre les deux pays. Nous attendons donc avec impatience des mesures concrètes de coopération entre les États-Unis et la Chine après cette réunion», a souligné Zhao Xiaolu.
Cette dernière a indiqué que la COP 26 offrirait une excellente occasion aux deux pays de faire des efforts conjoints pour le climat, car «c’est la première fois que les parties se réuniront pour parvenir à une solution plus efficace et collaborative afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris», après que les États-Unis ont rejoint l’accord en février.
Selon le département d’État américain, John Kerry s’est rendu à Tokyo avant de se rendre à Tianjin lors de sa tournée de quatre jours en Asie. Ce dernier va poursuivre les discussions sur les aspects clés de la crise climatique, comme a indiqué la déclaration conjointe d’avril.
Selon le communiqué du ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement, en plus de renforcer l’action climatique de chaque pays, la Chine et les Etats-Unis coopéreront dans le cadre de l’Accord de Paris et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Après avoir examiné les objectifs de l’accord, les deux parties se sont engagées à redoubler d’efforts pour concrétiser les objectifs tout en unissant leurs forces afin d’identifier et relever les opportunités et les défis, a indiqué la déclaration.
L’Accord de Paris de 2015 vise à maintenir l’augmentation de la température mondiale de ce siècle en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, ainsi qu’à poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5°C.
Sous l’administration du président américain de l’époque, Barack Obama, la Chine et les États-Unis avaient été félicités pour avoir jeté les bases d’un soutien international à l’accord, a expliqué Zhao Xiaolu. John Kerry occupait à ce moment-là le poste de secrétaire d’État.
Le communiqué du ministère chinois a également énuméré certains domaines majeurs dont la Chine et les Etats-Unis discuteront, notamment la décarbonisation de l’industrie et de l’électricité, les bâtiments économes en énergie, ainsi que et les transports écologiques et sobres en émissions de carbone.
«La Chine et les États-Unis mettent tous deux l’accent sur le développement des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert et du stockage d’énergie, qui sont essentiels pour la transition bas carbone, et nous espérons cette fois-ci voir les détails pertinents pour une mise en œuvre», a déclaré Zhao Xiaolu.
