jeudi, avril 25

Nouvelles violences entre policiers et manifestants

De nouvelles violences ont secoué dimanche 6 octobre Hong Kong, où des dizaines de milliers de manifestants prodémocratie se sont mobilisés malgré l’interdiction de défiler le visage masqué.

Entre la pluie et les stations de métro fermées, des masses de gens ont défilé notamment dans les quartiers du centre de l’île de Hong Kong et, de l’autre côté de la baie, sur la presqu’île de Kowloon.

Les manifestants protestaient contre l’utilisation de mesures d’urgence par le gouvernement pour interdire le port de masques dans les rassemblements publics.

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La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. De nouvelles échauffourées ont opposée policier et manifestants qui tentaient d’ériger des barricades de fortune. Selon des responsables hospitaliers, trois personnes ont été admises dans un état grave.

Des bureaux gouvernementaux ont aussi été saccagés, ainsi que de nombreuses banques chinoises et stations de métro. Dans la soirée du 6 octobre, un drapeau jaune de mise en garde a été hissé sur le toit d’une caserne de l’Armée populaire de libération après que des manifestants eurent pointé leurs stylos laser sur le bâtiment, selon la chaîne hongkongaise RTHK.

La police de Hong Kong utilise habituellement ce genre de drapeau pour ordonner à la foule de se disperser.

C’était le troisième jour consécutif de flashmobs et d’actions non autorisées depuis la décision le 4 octobre de la cheffe de l’exécutif de Hong Kong Carrie Lam d’invoquer une loi d’urgence pour interdire aux manifestants de dissimuler leur visage.

Le soir même, cette décision avait débouché sur des violences et des dégradations, notamment contre MTR, la société gérant le métro local, accusée de satisfaire le gouvernement chinois.

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La justice hongkongaise a rejeté dimanche 6 octobre un recours contre cette décision déposé par des députés hongkongais prodémocratie.

Hong Kong traverse depuis quatre mois sa pire crise politique, avec des manifestations quasi-quotidiennes pour dénoncer le recul des libertés, l’influence de Beijing sur les affaires de la région semi-autonome, et exiger des réformes démocratiques.