samedi, avril 6

Ouverture d’une base de simulation sur Mars au Qinghai

La première base de simulation de Mars construite par la Chine s’est ouverte le 1er mars, à Mangya, dans la préfecture autonome mongole et tibétaine de Haixi, dans la province du Qinghai.

La construction a débuté en juin 2018 et aura coûté environ 150 millions de yuans (19,69 millions d’euros), et se situe sur une terrain de 53 330 mètres carrés de superficie. Selon Gao Junling, le fondateur du projet, la région des roches rouges du bassin de Qaidam a été qualifiée de lieu le plus «martien» de la planète.

Il a expliqué que la province a obtenu ce statut car « ses caractéristiques naturelles, son paysage et son climat, (sont, ndlr) semblables à ceux de la planète rouge ». « La région possède la plus grande forme de relief Yardang de toute la Chine », a ajouté Gao Junling. De plus, « les températures, qui y varient énormément entre le jour et la nuit, sont similaires à celles de Mars », a souligné ce dernier.

Les participants peuvent s’immerger dans l’environnement et tenter de résoudre les problèmes auxquels ils pourraient être confrontés sur Mars. Les conditions de vie vont de la plantation de pommes de terre pour l’approvisionnement alimentaire et à la production d’énergie solaire. La base peut accueillir 60 personnes dans ses capsules et des centaines d’autres dans les tentes de la base.

Toutefois, pour Jiao Weixin, professeur de sciences spatiales à la Peking University, « il est extrêmement difficile de simuler Mars en raison de ses caractéristiques naturelles et de son environnement hostile -basse pression atmosphérique, fortes radiations et tempêtes de sable fréquentes, ainsi que de vastes différences géographiques ».

Des scientifiques devraient lancer la première sonde martienne en 2020, qui devrait tourner en orbite autour de la planète rouge, y atterrir et y déposer un rover. « Explorer Mars » est un objectif à long terme de l’humanité. D’ailleurs, Jiao Weixin, professeur de sciences spatiales à la Peking University, a rappelé qu’il restait encore beaucoup de chemin à parcourir avant que l’homme puisse habiter un jour sur la planète rouge.