dimanche, mars 24

La relation entre la Chine et le Congo n’est pas gouvernementale

Cinardo KIVUILA, journaliste et Directeur Général de l’agence de communication digitale et événementielle Médias Busines Congo, est également éditeur d’Eventsrdc.com. Il évoque avec Chine-Magazine.Com l’évolution des relations entre le Congo et la Chine, puis plus largement la Chinafrique.

– Comment qualifiez-vous les relations entre la Chine et la République démocratique du Congo ?

Je pense que la relation entre la Chine et la République Démocratique du Congo n’est pas gouvernementale. C’est entre le gouvernement congolais et quelques entreprises chinoises. Car, s’il faudrait comparer les réalisations de la Chine dans l’ex-Zaïre et celles de la RD Congo, vous remarquerez qu’il y a une grande différence en termes de durabilité. Les routes et les bâtiments construits à l’époque par l’ancien président Joseph Mobutu ne se dégradent pas jusqu’à ce jour.

Si la Chine veut être présente au Congo Démocratique, que son gouvernement signe directement de très bons accords avec le nôtre pour que son image soit redorée. Que ses citoyens présents dans les villes et villages congolais soient dans des grands projets, plutôt que dans les petits commerces (détails) réservaient aux nationaux. Cela ne correspond pas à sa position économique mondiale.

A mon avis, le peuple d’une deuxième puissance du monde doit refléter leur positionnement. Vous ne verrez pas un américain, un français ou un autre peuple d’un pays membre du G7 vendre les lampes torches, les cadenas ou les beignets dans les rues de la RDC.

La Chine peut ramener des contrats tels que la construction des grandes lignes ferroviaires, des usines électroménagers et des équipements téléphoniques. Le tout avec le concours de la main d’œuvre nationale et le respect du code de travail congolais pour qu’à la longue, il n’y ait pas des grondes et des pillages de ces investissements.

– Il y a-t-il des opportunités pour des entreprises congolaises de toucher le marché chinois ? Et quelles sont-elles ? 

Non. Il n’y a pas des opportunités pour ces entreprises. Car, l’économie congolaise est instable, assise sur les minerais et le dollar américain. Ce sont les grandes places boursières du monde qui dictent le fonctionnement économique congolais.

A ce jour, la RD Congo importe plus et exporte moins. C’est très dangereux pour un pays qui vise l’émergence d’ici 2030.

– Votre site eventsrdc.com est leader des événements et interviews, pouvez vous le présenter ? 

Eventsrdc.com a été créé par moi, en 2011 après une formation dans la gestion des blogs et sites Internet. Il est spécialisé dans la publication des informations événementielles et des interviews de tout genre.

Il a été plébiscité comme Meilleur site d’informations en République Démocratique du Congo, le 3 mai 2014, à l’occasion de la journée mondiale de la presse et de la 3ème édition du Prix Lucien Tshimpumpu par l’Union nationale de la presse du Congo. Il a célébré ses 5 ans d’existence le 27 novembre 2016, à Kinshasa avec une série d’activités.

Il organise également les événements notamment le festival 100% Break Dance qui est un mixage du break dance et des danses congolaises, et la foire du livre et du net de Kinshasa qui se tiendra pour la première fois du 26 août au 2 septembre 2017, au CEPAS, à Kinshasa, à côté du département économique de l’ambassade de Chine en République Démocratique du Congo.

– Pourquoi avoir décidé de créer un site de ce type ? Et quelles sont vos ambitions pour l’année à venir ? 

La décision de créer ce type de média m’est venu après avoir constaté qu’il y avait un vide dans les milieux médiatiques congolais. 99% de médias en ligne de cette époque était plus généralistes que thématiques. Comme j’évoluais déjà entre la presse écrite et la presse en ligne depuis 2004, j’avais directement pris l’option de proposer au monde, singulièrement les congolais un média qui diffuse les informations événementielles purement culturelles et faire parler les personnes connues, moins connues, méconnues et pas connues, à travers des interviews écrites, question de les révéler, les présenter ou les rappeler au monde.

– D’ailleurs d’un point de vue culturel, il y a-t-il des co-organisations entre chinois et africain, des activités communes pour mettre en avant les deux cultures ? 

Depuis que le Zaïre est devenu RD Congo, je n’ai pas encore vu de tels événements. J’espère qu’avec vous, nous pourrions réfléchir ou mettre en place des projets qui unissent ou qui valorisent la culture de ces grandes nations.

Ma structure est ouverte pour renforcer les liens entre ces deux peuples qui se sont connues il y a plus de 50 ans et qui ont aussi quelques convergences, à l’exemple de Kin (Kinshasa) et Pékin. En français, l’on parlera du peuple Kinois et Pékinois.

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