jeudi, mars 21

Revirement. Günther Oettinger s’excuse auprès de la Chine

Le commissaire européen allemand Günther Oettinger s’est excusé ce jeudi dans un communiqué pour ses propos controversés, tenus le 26 octobre à Hambourg.

Ses déclarations polémiques ont suscité de vives réactions en Allemagne et à Beijing, l’obligeant à présenter des excuses plus conséquentes que celles faites au journal Die Welt et à la radio SWR, où il avait dit que parler des « yeux bridés » des chinois était « une expression familière qui ne se voulait en aucun cas un manque de respect » à leur égard.

« Je voudrais m’excuser pour toute remarque qui n’était pas aussi respectueuse qu’elle aurait dû« , a écrit Günther Oettinger.  « J’ai eu le temps de réfléchir à mon discours, et je vois maintenant que les mots que j’ai utilisés ont créé du ressentiment et ont même pu blesser des gens Cela n’était pas mon intention », a ajouté ce dernier.

Ce revirement vient certainement du fait que Günther Oettinger, actuel commissaire en charge de l’Economie numérique, est sur le point de prendre plus de responsabilités en récupérant le portefeuille du Budget au sein du Parlement européen.

D’ailleurs, ses excuses non spontanées, découlent de la conversation téléphone eu mercredi avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a indiqué un porte-parole de l’institution.

« Le président voudrait avoir les explications du commissaire sur ce qu’il a dit exactement et comment il s’est mis dans une situation qui a nécessité le communiqué publié aujourd’hui », a expliqué le porte-parole Margaritis Schinas. Un second entretien téléphonique entre les deux hommes est prévu ce vendredi.

Dans son communiqué publié ce jeudi, Günther Oettinger évoque « son plus grand respect pour le dynamisme de l’économie chinoise. La Chine est un partenaire et un solide concurrent. C’est pourquoi nous avons besoin de jouer à armes égales, que les sociétés chinoises puissent acheter les sociétés européennes et que les sociétés européennes puissent acheter les chinoises (…) Il y a de l’espace pour s’améliorer de ce point de vue ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *