dimanche, mars 24

Violents affrontements ce week-end

De violents affrontements ont eu lieu à Hong Kong entre les manifestants prodémocratie et la police les 28 et 29 septembre, qui ont été marqué par un regain de la mobilisation. Ces nouvelles mobilisations pourraient inquiéter le gouvernement chinois, qui fête le 1er octobre son 70ème anniversaire.

Hong Kong traverse depuis début juin sa pire crise politique depuis sa rétrocession à Beijing en 1997, avec des actions et rassemblements quasi quotidiens. Les affrontements du 29 septembre ont été les plus violents de ces dernières semaines.

Durant des heures, à divers endroits de la ville, la police a fait usage de gaz lacrymogène, balles en caoutchouc et canons à eau, contre des manifestants qui jetaient des pierres et des cocktails Molotov.

Des heurts ont notamment eu lieu dans le quartier de Causeway Bay, réputé pour ses boutiques de luxe, où les manifestants s’étaient donné rendez-vous via des messageries cryptées.

Ces affrontements ont éclaté après l’encerclement des forces de l’ordre par des manifestants en colère qui se sont insurgés contre des fouilles et des interpellations policières. Les tirs de gaz lacrymogènes n’ont pas découragé les manifestants qui ont défilé par milliers dans les rues de Causeway Bay.

De leur côté, des militants radicaux ont vandalisé des stations de métro et arraché des banderoles déployées pour célébrer le 70ème anniversaire de la République populaire de Chine et mis le feu à des barricades improvisées. De nombreux manifestants tenaient des drapeaux sur lesquels était écrit «chinazis» et les étoiles du drapeau chinois étaient disposées en forme de croix gammée.

La police a arrêté de nombreuses personnes tout au long de la journée. Un journaliste de l’Agence France Presse « a vu des hommes masqués battre, de façon répétée, avec de longs bâtons des manifestants prodémocratie dans le district de Wanchai ».

Un journaliste a également été soigné par des médecins volontaires après avoir été touché au visage par un projectile lancé par la police.

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Par ailleurs, au moins deux hommes ont été attaqués par des militants prodémocratie et un taxi a été saccagé. Au moins 13 personnes ont été hospitalisées, dont une dans un état sérieux, selon les autorités médicales.

Samedi 28 septembre, des groupuscules radicalisés ont lancé des cocktails Molotov et des briques en direction de la police qui a riposté avec des canons à eau, des gaz lacrymogènes et au poivre.

Des milliers de personnes s’étaient auparavant rassemblées dans un parc devant le Parlement, où avait débuté, le 28 septembre 2014, le «Mouvement des Parapluies». Cette occupation pacifique du cœur financier et politique de la mégapole avait duré 79 jours.

De nouvelles actions sont prévues les 30 septembre et 1er octobre, jour où la Chine continentale célébrera le 70ème anniversaire de sa fondation en 1949. Or, le gouvernement chinois craint que ces actions gâchent la fête, qui sera notamment marquée par un grand défilé militaire.

Dimanche 29 septembre, des milliers de personnes se sont rassemblées à Sydney et Taipei à l’appel des militants pro-démocratie qui ont qualifié cette mobilisation de «journée contre le totalitarisme». D’autres rassemblements étaient prévus en Europe et en Amérique du Nord.