dimanche, avril 7

Washington devrait prendre des «mesures concrètes» pour les Ouïghours

«Les Etats-Unis doivent prendre des mesures concrètes» pour aider les Ouïghours, a déclaré Salih Hudayar, premier ministre du gouvernement autoproclamé en exil du Turkestan oriental, en marge d’un rassemblement pour les Ouïghours à Washington.

Les Ouïgours sont l’une des 56 ethnies recensées en Chine. Principalement musulmans turcophone, parlant pour la plupart une langue apparentée au turc, ils constituent un peu moins de la moitié des 25 millions de personnes vivant au Xinjiang.

Salih Hudayar a dit à l’Agence France Presse, le 18 mars, ne rien attendre de «définitif» de la rencontre entre les chefs de la diplomatie chinoise et américaine en Alaska. Cependant, ce dernier a indiqué que «le gouvernement américain dise clairement qu’il ne restera pas silencieux face à ce génocide».

«Il faut mettre une pression économique et politique sur la Chine, c’est la seule façon d’obtenir quelque chose», a ajouté ce représentant des Ouïghours, une minorité ethniques musulmane et turcophone du nord-ouest de la Chine.

Selon Salih Hudayar, les Etats-Unis doivent boycotter les Jeux olympiques de 2022 à Beijing, ainsi que les produits fabriqués dans le Xinjiang, la région où vivent les Ouïghours. Parmi ces produits, les Etats-Unis ont déjà commencé à arrêter d’acheter du coton venant de cette région autonome de Chine.

Lire aussi : Washington bloque à nouveau des importations de coton du Xinjiang

Des experts et ONG estiment que plus d’un million de Ouïghours sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation politique dans ce vaste territoire semi-désertique. La Chine rejette le terme de camps d’internement et parle plutôt de «centres de formation professionnelle» destinés à aider la population à trouver un emploi et l’éloigner ainsi de l’extrémisme.

Les chefs de la diplomatie chinoise et américaine sont arrivés le 18 mars en Alaska pour leur premier face-à-face depuis l’élection de Joe Biden. A la tête de la délégation de Washington, le secrétaire d’État Antony Blinken, qui a repris la qualification de «génocide» pour évoquer la répression par les autorités chinoises des Ouïghours, un terme déjà utilisé par son prédécesseur Mike Pompeo.

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