mardi, avril 23

Week-end crucial pour les manifestants à Hong Kong

La contestation à Hong Kong arrive à un moment crucial ce week-end. En effet, le mouvement pro-démocratie hongkongais va jouer sa crédibilité, et tenter de rassembler largement la population.

Les manifestants ont été critiqué pour les violences survenues le 13 août à l’aéroport, dans un contexte de menace d’intervention chinoise. Les manifestations quasi quotidiennes sont devenus un vrai défi pour la Chine continentale depuis la rétrocession d’Hong Kong en 1997.

Face à la montée des tensions, le gouvernement central a durcit le ton, en assimilant au « terrorisme » les actions les plus violentes du mouvement. D’ailleurs, les médias chinois ont diffusé des images de militaires et de blindés rassemblés à Shenzhen, ville voisine de Hong Kong, puis un reportage sur les exercices de l’armée chinoise basée à Hong Kong.

D’ailleurs, le quotidien conservateur Global Times a assuré ce 16 août qu’une intervention armée à Hong Kong ne serait pas une répétition du carnage commis en juin 1989 à Tiananmen par les militaires. « L’incident à Hong Kong ne sera pas une répétition de l’incident politique du 4 juin en 1989 », a écrit le journal.

Interrogé sur les risques de répression violente, le président américain Donald Trump a annoncé le 15 août qu’il devait en parler « bientôt » avec son homologue chinois Xi Jinping, exhortant au passage Beijing à « résoudre humainement le problème ».

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Le président américain a ajouté que son homologue chinois, Xi Jinping, pourrait s’il rencontrait des représentants des manifestants, « résoudre le le problème rapidement », « en quinze minutes ».

Les manifestants prévoient ce 18 août un grand rassemblement présenté comme « rationnel, non violent« , afin de montrer que la mobilisation reste populaire en dépit des récentes critiques contre le mouvement suite aux violences avec la police.

En effet, durant plusieurs jours, des manifestants ont tenté de sensibiliser pacifiquement les personnes atterrissant à Hong Kong, mais des contestataires ont empêché des voyageurs en partance d’embarquer, puis agressé deux hommes accusés d’être des espions de Beijing.

Suite à cela, les médias chinois ont vigoureusement dénoncé la violence des manifestants. Toutefois, l’appel à manifester du 18 août a été lancé par le Front civil des droits de l’homme, organisation non violente à l’origine des manifestations géantes de juin et juillet.

« La marche de dimanche devrait encore rassembler un million de personnes. Le peuple hongkongais ne peut pas être battu« , a déclaré sur Facebook la députée pro-démocratie Claudia Mo. Mais le risque de nouvelles échauffourées est réel.