mercredi, avril 3

Xi Jinping se dit prêt à travailler avec les Etats-Unis dans l’intérêt des deux pays

Le président chinois Xi Jinping se dit prêt à travailler avec les États-Unis dans l’intérêt des deux pays, selon l’agence de presse Reuters.

Le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine était prête à travailler avec les Etats-Unis afin de trouver des moyens de s’entendre dans l’intérêt des deux pays, a rapporté le 27 octobre la chaîne de télévision, CCTV.

« En tant que grandes puissances, la Chine et les États-Unis devraient renforcer leur communication et leur coopération afin d’oeuvrer à la stabilité mondiale », a déclaré Xi Jinping lors d’un événement du Comité national sur les relations sino-américaines.

La Chine et les États-Unis s’opposent sur plusieurs sujets comme la politique de la Chine à l’égard de Taïwan, la relation qu’entretiennent Pékin et Moscou et les efforts déployés par les Etats-Unis pour empêcher ses entreprises développant des semi-conducteurs de vendre leurs technologies à des sociétés chinoises.

Dans le même temps, le Pentagone dans sa nouvelle stratégie de défense, publiée le 27 octobre, assure que la Chine pose un risque «fondamental» pour la sécurité des États-Unis dans les décennies à venir.

La Chine «est le seul concurrent qui ait à la fois l’intention de modifier l’ordre international et, de plus en plus, les moyens de le faire», a souligné le ministre de la Défense, Lloyd Austin, en présentant à la presse la nouvelle stratégie américaine.

«Contrairement à la Chine, la Russie ne représente pas une menace systémique pour les États-Unis à long terme. Mais la Russie représente une menace immédiate et vive pour nos intérêts et nos valeurs», a-t-il ajouté.

La nouvelle stratégie de défense évoque les pressions de la Chine sur Taïwan au moment où Washington craint que la Chine n’accélère le calendrier en vue de sa réunification avec l’île. D’ailleurs, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a estimé que la Chine rejetait le statu quo de longue date en vigueur à propos de Taïwan.

La réélection de Xi Jinping le 22 octobre a suscité la crainte à Taïwan que la Chine ne redouble d’efforts pour obtenir gain de cause, comme l’a souligné le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, devant le Parlement à Taïpeï.

Antony Blinken a rappelé que le statu quo avait permis de « s’assurer qu’il n’y ait pas de conflit entre les États-Unis et la Chine à propos de Taïwan ». Cette situation permet notamment aux Etats-Unis de ne reconnaître qu’une seule Chine, tout en fournissant des armes à l’île pour sa défense –

Mais, a-t-il dit devant l’agence Bloomberg News, « ce qui a changé, c’est la décision prise par le gouvernement de Pékin que le statu quo n’était plus acceptable, qu’ils souhaitaient aller de l’avant et accélérer le processus » de réunification. Les pressions chinoises sur Taïwan « devraient inquiéter non pas seulement les États-Unis mais tous les pays de la région et à travers le monde », a encore dit Antony Blinken.

« La rhétorique de plus en plus provocatrice et les activités coercitives de la Chine à l’encontre de Taïwan sont déstabilisantes, risquent d’entraîner des malentendus, et menacent la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », ont écrit les auteurs de la stratégie du Pentagone, dans un document d’une vingtaine de pages.

Le Pentagone a noté qu’un « conflit avec la Chine n’est ni inévitable ni désirable ». Lloyd Austin a indiqué que les États-Unis considèrent que leurs armes nucléaires sont destinées à «dissuader toute forme d’attaque stratégique», y compris conventionnelle.

La Chine a «engagé un effort ambitieux d’expansion, de modernisation et de diversification de ses forces nucléaires», a souligné le ministère de la Défense américain, Lloyd Austin, qui précise que Pékin «souhaite vraisemblablement posséder au moins 1000 têtes nucléaires d’ici la fin de la décennie».

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