mardi, avril 2

A quand le rêve chinois sera-t-il réalisé en Afrique ?

Analyse détaillée de Tidiane Magassouba – De la traite négrière à nos jours, l’Afrique se voit envahit par la présence occidentale, qui continue à dépouiller le continent de ces ressources économiques et démographiques, en passant par l’ingérence dans les politiques intérieures des Etats et ce de façon ostentatoire et éhontée.

Après la chute du mur de Berlin en 1990 la politique d’aide de l’Occident vers l’Afrique a été conditionnée par la promotion de la démocratie occidentale et la libéralisation des marches. Il imposait aux pays africains – demandeurs d’aides financières – un système politique à l’occidental sans se soucier des enjeux économiques majeurs que traverse le continent.

Quant à la Chine, elle a multiplié ces relations avec l’Afrique en adaptant une politique de non ingérence appuyé sur la promotion du commerces, de l’industrie et de l’agriculture qui sont ici les secteurs clés pour le développement d’un pays, sur la base d’une coopération (gagnant –gagnant).

Par ailleurs depuis l’an 2000, qui marque la date de création de la coopération sino-africaine à nos jours, l’Empire du milieu ne fait qu’intensifier ses investissements en Afrique dans les secteurs (agricoles, industriels, éducatifs,et d’infrastructures de base). Elle est présente pour booster l’économie du continent qui a été longtemps mis au ralentit de façon délibérée par l’Occident.

Devenu premier investisseur en Afrique et premier partenaire commercial, la Chine depuis 2009 s’est présentée comme un sauveur du continent Afrique en investissant 1,5 milliards d’euro.

En effet dans sa politique d’un développement inclusif et bénéficiant à tous, la Chine a accordé 60% de réduction de taxe sur les importations en provenance de 26 pays africains le 1er  juillet 2010. Elle a également investit au total fin 2009 6,6 milliards d’euro.

Nous osons croire que le partenariat sino-africain est sans précédent et n’a rien a envié à celui de l’Occident qui a longtemps appauvrit le continent, quid’ailleurs taxe cette nouvelle coopération comme une nouvelle forme  -colonialisme économique. Quelle aberration de la part de ces anciens bourreaux occidentaux qui ont crée la dilapidation des ressources de l’Afrique pour nourrir leur développement en toutes impunités.

Le rôle de la Chine dans le développement de l’Afrique

Après plusieurs siècles de domination, d’exploitation et d’oppression l’Afrique à en fin retrouve le partenaire idéal pour faire avancée son économie dans un climat de dignité et de respect exempté de tout rapport de subordination , et basé sur la coopération (gagnant-gagnant) qui profite à tout les deux parties de façon équitable et égal.

En effet, lors de la 7eme conférence sino-africaine qui s’est tenue à Pékin le 3 et 4 septembre 2018 et qui a réunit 53 pays africains, le président chinois Xi Jinping a réaffirme devant un parterre de chef d’Etats africains l’intérêtque la Chine a pour l’Afrique dans le cadre des relations économiques,commerciales et diplomatique .

A l’issue de cette conférence, la Chine a consacre 60 milliards de dollars pour financer le développement de l’Afrique dans divers secteurs notamment infrastructurels. Ce soutien du géant asiatique comprendra 15 milliards de dollars (d’aide gratuit et de prêt sans intérêt), avec une ligne de crédit de 20 milliards de dollars. D’après le cabinet américain China Africa Research Initiative (CARI) de l’université Johns Hopkins basée à Washington, la Chine a prêté à l’Afrique un total de 125 milliards de dollars entre 2000 et 2016. Il a également assuré, mais sans préciser de calendrier, ni de liste des Etats concernés, que la Chine «annulerait»une partie de la dette arrivant à maturité cette années dans les pays les moins développés, enclavés ou insulaires du continent africain.

Toujours dans l’optique de booster le développement du continent, l’Empire du milieu a incité les entreprises chinoises à investir «au moins 10 milliards de dollars» en Afrique dans les trois prochaines années.

Avec son projet titanesque (la route de la soie), la Chine ambitionne de mettre en place une voie routière, ferroviaire, et maritime qui reliera l’Asie, l’Europe, l’Afrique à son économie. Ce projet révolutionnera et façonnera l’économie mondiale dans une sphère qui profitera à tous les parties prenantes.

En plus des investissements faits par la Chine en Afrique, elle crée aussi des emplois sur le continent. Selon le document de «politique générale» publié par le groupe banque mondiale en 2016, la Chine est le cinquième créateur d’emploi entre 2003 et 2015 grâce à ses investissements directs étranges (IDE)au Kenya . Le même document souligne que 93% des entreprises chinoises affichent le recrutement des employés kenyans. Soit en moyenne 166,2 emplois par projet.

En outre, selon un rapport édité par le Financial Times environ 10 000 entreprises chinoises sont implantée en Afrique (en 2016) qui investissent dans 62 projets. En 2017, la République fédérale du Nigeria a bénéficié d’un prêt de 7 ,5 milliards de dollars de la part de la Chine. Cette enveloppe est destinée au financement de la construction d’un chemin de fer reliant la capitale économique Lagos à la ville de Kano. Dans le même pays un projet similaire est mis en route pour la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Warri (sud) à la capitale fédérale Abuja en passant par trois villes importantes .

La construction du chemin de fer Nairobi-Mombassa au Kenya ne doit pas être occulté vu son importance économique. Ce méga-projet reliera la plus grande ville portuaire du Kenya, Mombassa à la capitale Nairobi, qui s’étendra sur 480 km est un projet d’infrastructure clé qui va stimuler le mouvement de modernisation des nations de l’Afrique de l’est.

Cette montée en puissance de la Chine en Afrique suscité de nombreuses critiques et de jalousies de la part des pays occidentaux, dont l’intérêt est menacé sur le continent et qui l’a traite de « néo-colonialisme ».Cette attitude de l’occident n’étonne guère les africains qui ont comprit maintenant l’hypocrisie occidentale et son faible envie pour le développement de l’Afrique. C’est ainsi que le continent a fait face au géant asiatique avec un taux de participation de 53 pays lors de la dernière conférence tenue en 2018,en faisant dos à l’occident qui début des siècles est présent en Afrique, mais n’a crée aucune richesse qui puisse bénéficié à l’Afrique et au peuple africain.

Qu’est-ce qui favoriser la montée en puissance de la Chine en Afrique ?

Comme nous l’avons cité dès l’introduction de notre article qu’après la chute du mur de Berlin en 1990, la politique d’investissement de l’occident et de la Chine vers l’Afrique a été différente du point de vue idéologique.

L’Occident dans sa politique d’investissement vers l’Afrique, il a conditionné ses aides financières par l’instauration d’un régime démocratique à l’occidentale dans  les pays africains. Cette nouvelle mesure imposée par les occidentaux a exclut certains pays africains dans la réception d’aide au développement fournie par l’Occident, qui ont été jugé par ce dernier comme des pays qui ne répond pas aux critères. Du coup,leur financement a été sélectif et exclusif. En plus de cette mesure restrictive, s’ajoute le taux élevé de l’intérêt de la dette qui est plus que la dette elle-même.

Tandis que la Chine au lieu de se lancé dans une telle logique d’ingérence à préféré plutôt vulgarisée ces relations commerciales avec l’Afrique sur la base d’une coopération (gagnant-gagnant). Chose qui a été vivement appréciée par la population africaine.

La Chine dans sa démarche d’investissement dans les pays africains ne se pose pas la question si le régime du pays dans lequel elle veut investir est dictatoriale ou démocratie, la seule chose qui l’ incombe s’est la stabilité politique du pays.

A titre d’exemple : La Chine s’est investit au Soudan dans le domaine pétrolière après le retrait des Etats-Unis, au moment ou le président soudanais Omar El- Béchir est poursuivi par un mandat d’arrêt internationale l’accusant du crime contre l’humanité et de génocide au Darfour.

Cette position d’impartialité de la Chine dans la politique intérieur des Etats africains a suscité un engouement sans réserve des Etats africains a coopéré avec elle sur la base d’égalité , de dignité et de respect mutuel.

Quelles sont les prétentions de la Chine envers l’Afrique ?

Dans un monde ou le multilatéralisme est la seule porte de sortie pour les grandes puissances d’assouplir leur besoin en matière première pour faire avancée leur développement , tout en investissant dans les pays à revenus faibles ou pauvres qui possèdent ces matières premières .La Chine a compris cette leçon dès le début du 21 siècle en intensifiant ses investissements vers les pays pauvres notamment les pays de l’Afrique.

Pour répondre aux besoins excessifs de ces grandes usines, la Chine a fait recourt aux matières premières africaines (le cuivre, la bauxite, le pétrole, l’or, le diamant et le bois), contre les investissements qu’elle fait sur le continent.

Cependant , ses prétentions envers l’Afrique, s’inscrivent dans uncadre de développement économique et de l’autodétermination du continent surl’échiquier mondiale tout en permettant à la Chine de faire avancée davantageson développement économique sur le plan international.

Pour conclure, entre le marteau et l’enclume, l’Afrique a déjà fait son choix en optant pour une coopération sino-africaine dès le début du 21ème siècle après avoir évalué les désastres et les pertes économiques qu’elle a été victime lors de sa coopération avec l’Occident.

Il est indéniable aujourd’hui que la Chine est dans une démarche qui consiste a équilibrée la géopolitique internationale qui a été longtemps dominée par l’Occident.

Cependant, la Chine est sans doute celle qui a mit fin à la« bipolarisation » du monde en donnant naissance à une «multi-polarisation» inclusive pour enfin rétablir l’ordre dans le monde en changeant l’ancien dogme jusque là pratique par le bloc occidental.

Par ailleurs, le rêve chinois en Afrique est déjà entrain de se réalisé, qui est celui du développement économique du continent sur la base d’un partenariat (gagnant-gagnant).

D’après Xi Jinping lors de sa visite au Sénégal je cité : «Le développement de la Chine va apporter plus d’opportunité à l’Afrique, et le développement de l’Afrique ainsi créera une nouvelle vitalité au développement de la Chine».

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