vendredi, avril 19

Attaque de l’ambassade à Bagdad : Washington reproche le silence de la Chine

Le gouvernement américain a reproché le 6 janvier à la Chine et la Russie leur silence après l’attaque à Bagdad de l’ambassade américaine par des manifestants irakiens pro-iraniens.

Washington s’est félicité du soutien de 27 des 193 membres des Nations unies qui ont condamné l’attaque lancée le 31 décembre contre l’ambassade américaine en Irak. La mission américaine à l’ONU a souligné dans un communiqué que leur réaction « contraste avec le silence du Conseil de sécurité de l’ONU à cause de deux membres permanents – la Russie et la Chine – qui se sont opposés à l’adoption d’une déclaration ».

« Interdire au Conseil de sécurité d’exprimer la déclaration la plus élémentaire sur l’inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires met en cause une nouvelle fois la crédibilité du Conseil », a ajouté le communiqué. La mission a insisté en évoquant le soutien au respect de la protection des bâtiments diplomatiques, régie par la Convention de Vienne de 1961, qui « ne devrait être ni controversé ni demander du courage ».

Le 31 décembre, l’attaque de manifestants irakiens pro-iraniens menée contre l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad, n’a pas fait de blessés. Elle visait à protester contre des frappes américaines meurtrières contre des positions des Brigades du Hezbollah. Les brigades ont été accusée par Washington d’être derrière des tirs de roquettes ayant tué un sous-traitant américain dans une base militaire du nord de l’Irak. Après l’attaque contre leur ambassade, les Etats-Unis ont tué lors d’un raid aérien le 3 janvier en Irak, un général iranien, Kassem Soleimani, et son lieutenant irakien, Abou Mehdi al-Mouhandis.

La Russie et la Chine ont rejeté catégoriquement les accusations américaines, soulignant qu’entre-temps les Etats-Unis avaient assassiné deux responsables iranien et irakien et qu’il n’était pas possible d’en faire abstraction dans une déclaration condamnant l’attaque contre l’ambassade américaine.

« La Chine n’accepte pas les accusations américaines », a réagi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun. « La Chine soutient fermement la protection des missions étrangères en accord avec le droit international. L’action militaire unilatérale américaine a conduit à des changements radicaux dans la situation régionale » alors que toute action du Conseil de sécurité « doit refléter les derniers développements afin de prévenir toute escalade », a-t-il dit.

Côté russe, son homologue Vassily Nebenzia a indiqué que « par principe, nous condamnons fermement toute attaque contre n’importe quelle ambassade partout dans le monde » . « La déclaration était presque prête et nous avions donné notre accord aux Etats-Unis. Quand le raid aérien le 3 janvier est survenu (…), ne pas en tenir compte dans le contexte était impossible », a expliqué ce dernier.

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