dimanche, mars 24

Beijing dénonce l’offre de citoyenneté britannique aux hongkongais

Le ministère chinois des affaires étrangères a condamné l’offre de citoyenneté britannique aux résidents de Hong Kong, mettant en garde contre les « conséquences ».

Le ministère chinois des affaires étrangères a condamné l’offre de citoyenneté du gouvernement britannique aux habitants de Hong Kong. Beijing a mit en garde contre les « conséquences », au lendemain des déclarations de Londres d’ouvrir la voie à la citoyenneté pour 3 millions de hongkongais suite à la nouvelle loir sur la sécurité nationale à Hong Kong.

« La partie britannique a violé ses propres engagements ainsi que le droit international et les normes fondamentales, et la Chine s’y oppose fermement et se réserve le droit de prendre les mesures correspondantes », a déclaré le porte-parole du ministère Zhao Lijian.

« Tous les compatriotes chinois vivant à Hong Kong, y compris ceux possédant un passeport national britannique (outre-mer), sont des ressortissants chinois », a-t-il déclaré, ajoutant que « Hong Kong est les affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n’a le droit d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine ».

Londres va étendre les droits à l’immigration aux hongkongais

Le gouvernement britannique a annoncé le 1er juillet étendre les droits à l’immigration pour les habitants de Hong Kong, estimant que la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine à l’ex-colonie britannique constituait une «violation manifeste» de son autonomie.

«Nous avons examiné très attentivement le contenu de cette loi sur la sécurité nationale depuis sa publication hier soir», a déclaré le ministre des affaires étrangères, Dominic Raab, lors d’un point presse.

Elle «constitue une violation manifeste de l’autonomie de Hong Kong et une menace directe pour les libertés de sa population», a-t-il ajouté. Selon lui, la loi viole de manière «manifeste et grave» la déclaration commune signée en 1984 par le Royaume-Uni et la Chine, qui avait ouvert la voie à la rétrocession en 1997.

Le Royaume-Uni avait rétrocédé en 1997 Hong Kong à la Chine, à condition que cette ancienne colonie conserve certaines libertés, ainsi que l’autonomie judiciaire et législative pendant 50 ans. En conséquence, le Premier ministre conservateur Boris Johnson a annoncé devant les députés que le Royaume-Uni mettrait en œuvre sa promesse d’étendre les droits à l’immigration pour les habitants du territoire.

«C’est précisément ce que nous allons faire», a-t-il déclaré. Environ 350.000 personnes sont titulaires du BN(O), ce chiffre a presque doublé depuis le début de la contestation à Hong Kong, en 2019. Mais 2,9 millions d’autres hongkongais sont en fait tous ceux nés avant 1997, donc éligibles à l’obtention de ce document.

Des mesures de représailles prévues

Zhao Lijian a rappelé que l’adage « un pays, deux systèmes est le principe de la Chine, et la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong est d’assurer la mise en œuvre régulière et durable de cette importante politique ».

Aucun détail n’a été fournit sur les « mesures correspondantes » prévues par la Chine, Zhao Lijian a indiqué que les mesures seraient prises en temps opportun. Le 1er juillet, l’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Liu Xiaoming, a rencontré Simon McDonald, sous-secrétaire permanent du Foreign and Commonwealth Office à Londres.

Après cette rencontre, Liu Xiaoming a indiqué que l’accusation du gouvernement britannique sur la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong est « irresponsable et injustifiée ». C’est « une ingérence flagrante » dans les affaires intérieures de la Chine, a déclaré le diplomate, ajoutant que la Chine était gravement préoccupée et s’opposait fermement à une telle action.

« Pas un seul mot ou paragraphe dans la Déclaration commune ne confère au Royaume-Uni de responsabilité sur Hong Kong après son transfert. Le Royaume-Uni n’a aucune souveraineté, juridiction ou droit de » supervision « sur Hong Kong après le transfert. Hong Kong est une région administrative spéciale de la Chine. Ses affaires sont purement des affaires intérieures de la Chine et ne souffrent d’aucune ingérence extérieure », a souligné Liu Xiaoming.

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