La cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a été contrainte ce 16 octobre d’arrêter de prononcer son discours de politique générale après avoir été chahutée par des parlementaires.
Le discours de politique générale de Carrie Lam visait à retrouver la confiance de la population après plus de quatre mois d’une crise politique sans précédent.
Cette allocution était très attendue, après un été de manifestations et d’actions quasi-quotidiennes pour exiger des réformes démocratiques et dénoncer l’ingérence de Beijing dans les affaires internes de la région semi-autonome.
Mais des parlementaires pro-démocratie l’ont huée, l’obligeant à quitter le Conseil législatif (« LegCo »), le Parlement local. Carrie Lam a alors souligné une nouvelle fois la profonde division de la société hongkongaise.
La cheffe de l’exécutif a tenté à deux reprises de prononcer son discours annuel devant une assemblée qui s’était ouverte pour une nouvelle session d’environ trois mois.
L’un des parlementaires pro-démocrates a projeté des slogans du mouvement de protestation avec un projecteur de poche sur le mur situé derrière Carrie Lam, qui se tenait debout sur un podium.
Après avoir échoué une seconde fois à prononcer son allocution, la dirigeante a quitté le bâtiment en compagnie de sa garde rapprochée. Ses services ont indiqué que son discours serait diffusé ultérieurement dans une vidéo pré-enregistrée.
La pression était importante ce 16 octobre matin pour Carrie Lam dont le niveau de popularité est historiquement bas. Cette dernière devait annoncé plusieurs mesures économiques et sociales, afin d’apaiser une partie de la colère de la population, dont le niveau de vie est de plus en plus bas.
Mais il était incertain qu’elle fasse d’importantes concessions politiques aux manifestants. Carrie Lam et Beijing ont rejeté à plusieurs reprises les revendications des manifestants, et peinent à trouver une issue à la crise.
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