dimanche, mars 3

Les défis économiques de cette année du Coq

Le gouvernement a décidé de ramener sa prévision de croissance à 6,5% environ pour cette année 2017, selon des sources citées par Reuters, lui permettant ainsi d’avoir plus de marge de manœuvre pour mettre en œuvre des réformes visant à maîtriser le risque de la dette.

Beijing ne tient pas à freiner la croissance, d’ailleurs le président Xi Jinping a assuré au Forum économique mondial de Davos, que « la croissance rapide de la Chine a été un moteur durable et puissant de la stabilité et de l’expansion économiques mondiales, et que le développement interconnecté de la Chine et d’un grand nombre d’autres pays a permis à l’économie mondiale d’être plus équilibrée ».

Raison pour laquelle, il a promis que le développement de la Chine continuerait à offrir des opportunités aux milieux d’affaires des autres pays du monde. Ainsi, au cours des cinq prochaines années, la Chine devrait importer 8’000 milliards de dollars (7’300 milliards d’euros) de biens, attirer 600 milliards de dollars (548 milliards d’euros) d’investissements étrangers, et investir elle-même 750 milliards de dollars (685 milliards d’euros) à l’étranger.

« La stabilité économique c’est toujours important et elle le sera encore plus à l’aune du 19ème Congrès du Parti qui aura lieu cet automne« , a expliqué Tim Condon, économiste chez ING, à l’agence de presse, Reuters.

Toutefois, « l’économie chinoise restera confrontée à des difficultés en 2017 et les changements à l’international ajoutent des éléments d’incertitude », a déclaré le Premier ministre Li Keqiang.

En effet, le gouvernement va s’employer à assurer une bonne marche de l’économie et à améliorer la qualité de la croissance. D’autant plus que la croissance pourrait ralentir cette année à 6,5%, après 6,7% en 2016, avec une hausse de la production industrielle de 5,9% contre 6,1% estimé pour 2016.

Dans un communiqué, les Douanes ont estimé qu’il serait difficile d’améliorer le commerce extérieur. En effet, les exportations chinoises sont moroses, et elles risquent de pâtir de la politique commerciale de Doonald Trump, si il met en pratique ses menaces de protectionnisme et sa taxation de 45% des produits venus de Chine.

« Les relations avec l’administration Trump sont la grande inconnue. Les conseillers de Trump et les membres du futur gouvernement jugent que les relations entre les USA et la Chine doivent être revues pour réaliser l’objectif présidentiel d’une renaissance industrielle« , a analysé Tim Condon.

De fait, la Banque populaire de Chine (BPC) pourrait resserrer le crédit légèrement, afin d’inciter les entreprises à se désendetter. En effet, la dette au PIB était de 277% fin 2016 contre 254% fin 2015.

« Si on examine les forces économiques en présence, localement et internationalement, je pense que la Chine se prépare quelques petits soucis. A l’extérieur, ce sera essentiellement un changement d’ambiance avec les USA au sujet des exportations chinoises (…) En Chine même, le ralentissement de l’investissement immobilier aura des répercussions« , a expliqué à Reuters, Luis Kuijs (Oxford Economics à Hong Kong).

De son côté, Li Keqiang a rappelé que « le gouvernement maintiendrait la croissance dans des marges raisonnables, poursuivrait l’arrêt de capacités de production obsolètes et adopterait des mesures en faveur de l’emploi ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *