samedi, avril 27

Des élus américains en visite à Taïwan: la Chine dénonce une « ingérence » dans ses affaires

La Chine a dénoncé le 22 février « l’ingérence » des États-Unis dans ses affaires intérieures, en réaction à la visite en cours de plusieurs parlementaires américains à Taïwan, île de 23 millions d’habitants revendiquée par Pékin.

L’élu républicain Mike Gallagher, qui préside le Comité de la Chambre des représentants en charge du Parti communiste chinois (PCC), est à la tête d’une délégation de cinq parlementaires américains en visite sur le territoire insulaire. Ils ont rencontré la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen et le vice-président Lai Ching-te, vainqueur de l’élection présidentielle du mois dernier et qui prendra ses fonctions en mai.

La porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Mao Ning, a indiqué que « Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. La Chine s’oppose à toute forme d’interaction officielle entre les États-Unis et les autorités taïwanaises et rejette l’ingérence des États-Unis dans les affaires taïwanaises, de quelque manière et sous quelque prétexte que ce soit ».

Cette dernière a indiqué lors d’une conférence de presse, le 22 février, « nous demandons instamment aux États-Unis d’être conscients de l’extrême complexité et de la sensibilité de la question de Taïwan, d’observer le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, de gérer prudemment et correctement les questions relatives à Taïwan, de cesser tout contact officiel avec Taïwan et de cesser d’envoyer tout mauvais signal aux forces sécessionnistes visant à l’’indépendance de Taïwan' ».

Après son arrivée, Mike Gallagher a affirmé le 22 février que le soutien du Congrès américain à Taïwan est « croissant et extrêmement fort« . Lors de sa rencontre avec ce dernier, Tsai Ing-wen a remercié le gouvernement et le Congrès des Etats-Unis d’avoir continué à aider Taiwan à renforcer ses capacités d’autodéfense, notamment via la Loi d’autorisation de crédits pour la défense nationale.

« Ensemble, nous œuvrons à préserver la liberté et la démocratie et à maintenir la paix régionale », a-t-elle déclaré, en appelant de ses vœux l’adoption de la législation réglant la question de la double imposition entre Taiwan et les Etats-Unis.

Les Etats-Unis reconnaissent officiellement le gouvernement communiste basé à Pékin (« la République populaire de Chine ») et non Taïwan (« la République de Chine »), mais ils sont le plus important allié et fournisseur d’armes à l’île. Tandis que la Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

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