dimanche, avril 7

Huawei toujours considéré comme une menace aux Etats-Unis

Le régulateur américain des télécoms (FCC) a classé le 12 mars Huawei parmi les entreprises chinoises d’équipements de télécommunications considérées comme une menace pour la sécurité nationale.

Cette décision éteint tout espoir de Huawei de voir les mesures imposées par l’ancien président Donald Trump être assouplies par l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

La FCC estime que Huawei pose « un risque inacceptable » pour la sécurité nationale, de même que ZTE, Hytera Communications, Hangzhou Hikvision Digital Technology et Dahua Technology.

« Les Américains comptent plus que jamais sur nos réseaux pour travailler, aller à l’école ou accéder aux soins de santé, et nous devons avoir confiance en des communications sûres et sécurisées », a indiqué Jessica Rosenworcel, présidente par intérim de la FCC depuis que Joe Biden a pris ses fonctions en janvier.

« Cette liste donne la direction pour que, alors que la nouvelle génération de réseaux est construite à travers le pays, ils ne répètent pas les erreurs du passé et n’utilisent pas des équipements ou services qui constitueront une menace pour la sécurité nationale des États-Unis ou la sécurité et la sûreté des Américains », a-t-elle ajouté.

Cette décision, qui s’inscrit dans la lignée de celles prises par l’administration Trump, plombe les espoirs du fondateur et patron de Huawei, Ren Zhengfei, qui avait appelé en février l’administration Biden à « une politique d’ouverture ».

Le patron de Huawei a voulu être rassurant sur la « survie » du groupe malgré les sanctions américaines. Le mastodonte des télécoms est depuis quelques années au centre de la rivalité sino-américaine, sur fond de guerre commerciale et technologique entre les deux premières puissances mondiales.

Cliquez pour en savoir plus sur la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis

Huawei s’était retrouvé dans le collimateur de l’ex-administration Trump, qui l’a accusée, sans toutefois apporter de preuves, d’espionnage potentiel au profit de la Chine.

Huawei avait déjà été en 2019 placée sur une liste noire par les Etats-Unis, qui avaient interdit aux entreprises américaines de leur vendre des technologies « made in USA », telles que les semi-conducteurs et d’autres composants pourtant indispensables à ses produits, invoquant des problèmes de sécurité nationale.

De plus, la fille de Ren Zhengfei, Meng Wanzhou, qui est également directrice financière de Huawei, est en liberté surveillée au Canada depuis son arrestation à Vancouver fin 2018 à la demande des Etats-Unis, pour avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran. Elle est menacée d’extradition vers les Etats-Unis pour fraude bancaire.

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