mardi, mars 26

Iran et Chine signent un « pacte de coopération stratégique de 25 ans »

La Chine et l’Iran ont acté le renforcement de leurs relations bilatérales en concluant un « pacte de coopération stratégique de 25 ans ».

Ce pacte a été atteint lors de la réunion entre le conseiller d’État et ministre chinois des Affaires étrangères en visite, Wang Yi, et Mohammad Javad Zarif, également chef de la diplomatie iranienne.

L’Iran a ainsi conclu avec la Chine, pays « ami des temps d’épreuves », un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 années, après plusieurs années de discussions.

En effet, les pacte irano-chinois a été décidé lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Téhéran en janvier 2016, des négociations se sont engagées rapidement après. D’ailleurs, L’ayatollah Khamenei avait considéré ce projet de « tout a fait correct et sage », affirmant que l’Iran cherchait « à élargir ses relations avec des pays indépendants et fiables tels que la Chine ».

Ce « pacte de coopération stratégique de 25 ans » a été signé mais les détails de celui-ci devraient être publiés d’ici peu. Toutefois, il s’agit, selon Téhéran, d’une « feuille de route complète », comportant des « clauses politiques, stratégiques et économiques » pour « 25 ans de coopération ».

La signature de ce pacte illustre l’importance donnée par l’Iran aux relations avec « l’Est », c’est-à-dire la Chine, les deux Corées, l’Inde, le Japon ou la Russie, dans le cadre d’une nouvelle politique étrangères lancée par le guide suprême iranien Ali Khamenei en 2018.

Pour la Chine, l’accord s’inscrit dans le cadre de l’Initiative lancée par Xi Jinping, La Ceinture et la Route, qui concerne plus de 130 pays. La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d’Iran.

Selon des chiffres iraniens, le volume des échanges entre la Chine et l’Iran a chuté avec le rétablissement, en 2018, de sanctions américaines contre Téhéran, dans la foulée de la dénonciation par Washington de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

Selon l’agence de presse iranienne Ilna, le chef de la chambre de commerce sino-iranienne à Téhéran, Majid-Réza Hariri, a indiqué que le volume des échanges entre Pékin et Téhéran était tombé à environ « 16 milliards de dollars » (14,4 mds €) en 2020, contre « 51,8 milliards de dollars » (46,6 mds €) en 2014.

La Chine était l’un des principaux acheteurs du pétrole iranien, mais les sanctions américaines ont fortement réduit les achats de brut en provenance de la République islamique.

Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif « a qualifié la Chine d’ami des temps d’épreuves » et remercié « la Chine pour ses positions et actions appréciables en ces temps de sanctions cruelles contre l’Iran. »

Les présidents Hassan Rohani et Xi Jinping

En recevant le ministre chinois Wang Yi, le président Hassan Rohani, a dit souhaiter que la Chine « continue d’être un partenaire commercial majeur avec l’Iran » et vouloir « plus de coopération dans le domaine des coentreprises », selon un communiqué de la présidence.

Hassan Rohani a aussi salué l’opposition de la Chine « à l’extravagance américaine et aux sanctions unilatérales » de Washington. D’ailleurs, la visite en Iran de Wang Yi survient dans un climat tendu.

D’une part, en raison de la méfiance de l’Iran vis-à-vis de l’Occident et d’autre part, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie, la Chine et l’Iran, depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier.

La dénonciation unilatérale par Washington en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien et l’incapacité des Européens à aider la République islamique à contourner les sanctions américaines rétablies cette année-là, ou encore à relancer l’accord, ont achevé de convaincre les autorités iraniennes que l’Occident n’est pas un partenaire « digne de confiance », selon l’expression de M. Khamenei.

La Chine et l’Iran se sont engagés « à mener des négociations pour la signature d’un accord de coopération élargie sur 25 ans » et « de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l’énergie, l’industrie et les services ».

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