Le plus haut diplomate de l’Union européenne a déclaré le 14 octobre que le message qu’il avait adressé aux responsables chinois lors d’une visite à Pékin était que Bruxelles prenait la Chine au sérieux et attendait la même chose en retour.
« J’ai rencontré le ministre des affaires étrangères Wang Yi et je lui ai dit que la coopération entre la Chine et l’Europe était très importante et que l’Europe prenait la Chine très, très au sérieux », a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse à Pékin.
« Nous espérons également être considérés non pas à travers le prisme de nos relations avec les autres, mais en nous-mêmes », a-t-il ajouté.
Josep Borrell a indiqué qu’il avait également discuté avec des responsables chinois de la crise en Israël et à Gaza et qu’il avait cherché à rassurer la Chine au sujet de l’enquête récemment lancée par l’UE sur les importations de véhicules électriques chinois.
La confiance mutuelle « a été sapée »
La visite de Josep Borrell, reportée à deux reprises cette année, a permit d’aborder des sujets comme les relations bilatérales, les questions internationales et le commerce. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé le 13 octobre à Pékin que la « confiance mutuelle » entre l’Union européenne et la Chine « a été sapée ».
« La confiance est au coeur de toute relation humaine et (…) la confiance mutuelle a été sapée », a déclaré Josep Borrell lors d’un discours à la prestigieuse Université de Pékin. « Nous devons nous efforcer de rétablir cette confiance. Elle ne reviendra pas par miracle », a-t-il ajouté.
Josep Borrell était en Chine du 12 au 14 octobre pour défendre la stratégie européenne de « réduction des risques » avec son principal partenaire commercial et établir les bases d’un sommet bilatéral cette année.
La visite de Josep Borrell, qui doit aborder les sujets relatifs aux relations bilatérales, questions internationales et commerce, a commencé le 12 octobre par un « échange enthousiasmant » à Shanghai avec des entreprises européennes « sur les défis économiques et commerciaux », avait indiqué Josep Borrell sur le réseau social X.
Un déséquilibre commercial « quantitatif et qualitatif »
« Nous devons relever ces défis, car ni nous ni la Chine ne pouvons ignorer le marché de l’autre », a-t-il souligné. Devant les étudiants de l’Université de Pékin, il a déclaré le 13 octobre que le déséquilibre commercial entre l’UE et la Chine, qui est de 400 milliards d’euros, « n’est pas seulement quantitatif, mais aussi qualitatif ».
« A mon avis, à notre avis, la cause est le résultat des difficultés persistantes rencontrées par les entreprises européennes lorsqu’elles veulent accéder au marché chinois », a-t-il déclaré.
