jeudi, avril 4

La Banque populaire de Chine veut renforcer la réglementation de la finance verte

La Banque Populaire de Chine, banque centrale chinoise, a prévenu que le changement climatique et la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone présentaient des risques pour les institutions financières nationales. Raisons pour lesquelles, une réglementation plus stricte était nécessaire.

« Le changement climatique et la transformation vers une économie à faibles émissions de carbone auront un impact majeur sur le modèle de richesse et l’industrie de la gestion d’actifs », a déclaré Xuan Changneng, gouverneur adjoint de la Banque populaire de Chine, lors d’une intervention par vidéo diffusée lors du Shanghai Bund Summit.

Les prêts accordés aux industries à forte intensité de carbone représentent une proportion relativement élevée des actifs des institutions financières en Chine, a-t-il précisé.

Xuan Changneng a ajouté qu’un retrait accéléré ou une sortie retardée des secteurs émetteurs de CO² entraînerait des risques financiers accrus. « Par conséquent, devrions renforcer les réglementations financières, mener des tests de résistance et d’autres moyens pour guider les institutions financières à améliorer continuellement leurs capacités financières vertes conformément au calendrier du pic de carbone et de la neutralité carbone », a-t-il dit.

La Chine est l’un des plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. Son objectif de réduction de ses émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut, c’est-à-dire son « intensité carbone », s’élève à plus de 65% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005.

Xuan Changneng a déclaré que les approches réglementaires variaient de la participation volontaire à l’obligation à l’échelle mondiale. Il a appelé les organismes de réglementation à mettre progressivement en œuvre des mesures obligatoires, complètes et quantitatives en matière de diffusion de l’information sur le climat.

Il a également mis en garde contre les atteintes à la réputation qui impacteraient les institutions financières si elles sont soupçonnées de surestimer leurs références écologiques.

Ce dernier a prit pour exemple la société allemande de gestion d’actifs DWS Group, qui a été poursuivit en justice par un groupe de consommateurs allemands en octobre 2022, pour avoir prétendument présenté de manière inexacte les caractéristiques écologiques d’un fonds dans des documents de marketing. DWS a nié à plusieurs reprises avoir induit les investisseurs en erreur et rejette ces allégations.

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