dimanche, mars 24

La Chine accélère ses engagements pour le climat

La Chine a annoncé de nouveaux engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais les promesses de la Chine, premier pollueur au monde, sont jugées insuffisantes par les ONG.

Le président chinois Xi Jinping a annoncé que la Chine réduirait son intensité carbone (émissions de CO2 rapportées au PIB) de 65% d’ici 2030 comparé aux niveaux de 2005, lors du sommet « Ambition Climat » organisé par l’ONU, le Royaume-Uni et la France pour marquer le 5e anniversaire de l’Accord de Paris.

La Chine s’est aussi engagée à atteindre d’ici 2030 son pic d’émissions de CO2, reprenant un engagement pris en septembre 2020, lorsque le président X Jinping avait promis d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.

Lire aussi : Xi Jinping assure le respect de son engagement de neutralité carbone

Les énergies renouvelables représenteront 25% de la consommation d’énergie primaire de la Chine d’ici 2030, contre 15,3% fin 2019, a expliqué le président de la Chine, qui a indiqué que « la capacité des centrales éoliennes et solaires atteindra 1.200 gigawatts d’ici la fin de la décennie ».

Plus de 70 chefs d’État et de gouvernement participent à ce sommet dont l’objectif est de relancer les efforts de lutte contre le dérèglement climatique, 5 ans après l’Accord de Paris, qui avait vu la communauté internationale s’engager à contenir le réchauffement en-deçà de 2°C par rapport à l’ère pre-industrielle.

Cet accord prévoit que les États soumettent tous les cinq ans de nouveaux plans de réduction de leur émissions de gaz à effet de serre (GES), les engagements actuels n’étant pas suffisants pour parvenir à cet objectif.

Pour Li Shuo, de Greenpeace Chine, la Chine « a le potentiel de faire plus ». La Chine « devrait encore oeuvrer pour atteindre le pic de ses émissions avant 2025 », a indiqué ce dernier à l’Agence France Presse.

Ces annonces sont positives, mais « la Chine tirerait des bénéfices économiques et sociaux plus importants en visant » des objectifs plus ambitieux, a souligné Manish Bapna de l’institut de recherche, World Resources Institute (WRI).

Pour Dimitri De Boer, de l’organisation environnemnentalee ClientEarth en Chine, il s’agit « d’un net relèvement des engagements précédents pour 2030 », mais il faudra que « les émissions baissent rapidement après 2030 ».

En 2020, les émissions de CO² d’origine fossile ont seulement baissé de 1,7% , car la reprise de l’activité a été plus rapide et plus forte que dans d’autres régions du monde, selon le bilan annuel du Global carbon project (GCP).

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