Selon le ministère chinoise du Commerce, la Chine est restée le plus grand partenaire commercial de l’Iran pendant dix années consécutives jusqu’en 2022.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Iran ont atteint 15,8 milliards de dollars en 2022, en hausse de 7% en glissement annuel, a précisé Shu Jueting, porte-parole du ministère, lors d’un point de presse.
Le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, est en visite d’Etat de trois jours en Chine depuis le 4 février. A cette occasion, les dirigeants chinois et iraniens ont évoqué la promotion des relations économiques et commerciales bilatérales et ont obtenu une série de résultats positifs, a annoncé la porte-parole.
« Au cours de la prochaine étape, nous travaillerons avec notre homologue iranien pour mettre en oeuvre le consensus important atteint par les deux chefs d’Etat dans le domaine économique et commercial, approfondir la coopération pragmatique dans le commerce et d’autres domaines, importer plus de produits iraniens de haute qualité et continuer à mener une coopération dans la construction de l’initiative ‘la Ceinture et la Route' », a-t-elle déclaré.
D’après Shu Jueting, la Chine renforcera la coopération multilatérale entre les deux pays dans différents cadres, dont l’Organisation de coopération de Shanghai, et injectera un nouvel élan de croissance dans l’approfondissement du partenariat stratégique global Chine-Iran.
Xi Jinping appelle à la levée des sanctions contre l’Iran
Outre le renforcement de la coopération économique et commerciale, le président chinois Xi Jinping et son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, ont appelé à la levée des sanctions contre l’Iran dans le cadre de l’accord international concernant son programme nucléaire.
Xi Jinping a également accepté une invitation d’Ebrahim Raïssi à se rendre en Iran, ont annoncé les deux dirigeants dans une déclaration conjointe au dernier jour de la visite du président iranien. La dernière visite de Xi Jinping en Iran remonte à 2016.
Dans leur déclaration commune, les deux dirigeants ont appelé à la mise en œuvre de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, en vertu duquel l’Iran est convenu avec plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, de limiter son programme nucléaire en échange d’un allégement des sanctions économiques.
Le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais) conclu à Vienne a été dénoncé par le président américain Donald Trump en 2018, qui a relancé les sanctions contre l’Iran, qui s’est affranchi progressivement de ses engagements.
« Toutes les sanctions pertinentes devraient être entièrement levées de manière vérifiable afin de promouvoir la mise en œuvre complète et efficace », ont déclaré les deux chefs d’État. La Chine et l’Iran ont souligné que la levée des sanctions et la garantie pour l’Iran d’obtenir des avantages économiques étaient des éléments importants de l’accord.
« La Chine s’oppose fermement à l’ingérence de forces extérieures dans les affaires intérieures de l’Iran et à l’atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Iran », a ajouté le communiqué.
