dimanche, mars 31

La Chine va envoyer mardi son premier civil dans l’espace

La Chine va envoyé le 30 mai pour la première fois de son histoire un astronaute civil dans l’espace pour une mission habitée vers la station spatiale Tiangong.

Cet astronaute, Gui Haichao (à gauche de l’image), est un « spécialiste de charge utile« . Il est « professeur à l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Pékin », a déclaré le 29 mai en conférence de presse Lin Xiqiang, porte-parole de l’Agence chinoise des vols spatiaux habités.

Les taïkonautes Jing Haipeng, Zhu Yangzhu et Gui Haichao mission Shenzhou-16

Jusqu’à maintenant, tous les astronautes chinois ayant décollé vers l’espace faisaient partie de l’Armée populaire de libération. Or Gui Haichao sera « principalement responsable de la gestion en orbite des charges utiles » consacrées à des expériences en sciences spatiales, a précisé le porte-parole.

L’astronaute civil évoluera en orbite au côté du commandant de la mission Shenzhou-16 Jing Haipeng et de l’astronaute Zhu Yangzhu. L’équipage doit décoller de la base de lancement de Jiuquan, située dans le nord-ouest de la Chine, le 30 mai à 09H31 locales (01H31 GMT), a annoncé l’agence spatiale.

Gui Haichao est issu d’une « famille ordinaire » de la province du Yunnan (ouest), selon l’université Beihang, autre nom de l’institution pour laquelle travaille le professeur. Il « a ressenti un attrait pour l’aérospatiale » en 2003, en suivant sur la radio de son campus le vol du premier Chinois dans l’espace, a souligné son université sur les réseaux sociaux.

Le « rêve spatial » de Xi Jinping

Les projets liés au « rêve spatial » chinois se multiplient sous la présidence de Xi Jinping, qui tient à faire de la Chine, un pays à la hauteur des Occidentaux dans le domaine de l’aérospatial.

La Chine investit depuis plusieurs années des milliards d’euros dans son programme spatial, lui permettant de combler l’essentiel de son retard face aux Américains et aux Russes. D’ailleurs, la Chine a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003, et sa station spatiale Tiangong (« Palais céleste ») est pleinement opérationnelle depuis fin 2022.

En 2019, un engin chinois s’est posé sur la face cachée de la Lune. Puis, en 2021, la Chine a fait arriver un petit robot à la surface de Mars. Elle prévoit d’envoyer un premier équipage en direction de la Lune d’ici 2029.

Le dernier module de la station spatiale Tiangong s’est arrimé avec succès à la structure principale de l’installation en 2022. Actuellement, la base orbitale est dotée de matériel scientifique de pointe, notamment du « premier système d’horloge atomique froide » pour l’espace, selon l’agence de presse Chine nouvelle.

Il est prévu que Tiangong évolue en orbite terrestre basse à une altitude de 400 à 450 kilomètres pendant au moins 10 ans, afin de permettre à la Chine de maintenir une présence humaine à long terme dans l’espace.

Des équipages se relaieront pour assurer une présence continue au sein du laboratoire orbital, procéderont à des expériences scientifiques et testeront de nouvelles technologies. Les autorités ont invité de nombreux pays à collaborer aux recherches spatiales, via Tiangong.

La Chine a été écartée de la Station spatiale internationale en 2011, lorsque Washington a interdit à la NASA toute coopération avec la Chine, poussant celle-ci à construire sa propre station spatiale.

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