mardi, mai 7

La ministre américaine du Commerce Gina Raimondo en Chine fin août

A l’invitation du ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, la secrétaire au Commerce des Etats-Unis Gina Raimondo se rendra à partir du 27 août en Chine, a annoncé le ministère chinois du Commerce (MOFCOM).

Il s’agit d’un nouveau signe que la Chine et les Etats-Unis restent engagées dans le dialogue, alors que les relations bilatérales se trouvent à leur niveau le plus bas depuis plusieurs décennies.

La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, effectuera une visite en Chine du 27 au 30 août. Cette visite est ainsi la dernière en date de hauts responsables américains dans le pays asiatique depuis début 2023.

«La secrétaire Raimondo est impatiente d’avoir des discussions constructives sur les relations commerciales Etats-Unis-Chine, sur les défis auxquels sont confrontées les entreprises américaines et sur les domaines de coopération potentielle», a indiqué le ministère américain au Commerce. Gina Raimondo se rendra à Pékin et Shanghai, a-t-il précisé. Le ministère chinois du Commerce a également confirmé sa venue.

Sa visite s’appuie sur un accord conclu entre les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden à Bali (Indonésie) en 2022 «pour approfondir la communication» entre les deux pays «sur une série de questions», a indiqué le ministère américain du Commerce. Les relations bilatérales restent très tendues sur de nombreux sujets allant du commerce à Taïwan en passant par la mer de Chine méridionale.

Parmi les principaux désaccords figurent notamment les restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis à l’exportation de certains produits américains vers la Chine. Washington les juge indispensables pour préserver sa sécurité nationale. Mais Pékin estime qu’elles visent principalement à freiner l’essor économique et le développement de la Chine.

D’ailleurs, les Etats-Unis ont annoncé en août qu’ils allaient restreindre la possibilité pour les entreprises américaines d’investir librement en Chine dans les technologies les plus avancées comme l’intelligence artificielle (IA) ou l’ordinateur quantique. Une nouvelle mesure au nom de la «sécurité nationale américaine», qui a été vivement critiquée par Pékin.

Lors d’une visite à Pékin en juillet, Janet Yellen, la secrétaire d’État américaine au Trésor, avait tenté de rassurer les autorités chinoises sur ces multiples restrictions américaines. Elle avait entre autre promis que toute nouvelle mesure serait mise en oeuvre de manière transparente.

Lire aussi : Janet Yellen plaide pour une «concurrence saine» entre la Chine et les Etats-Unis

Janet Yellen avait également prôné une «concurrence saine» entre la Chine et les Etats-Unis et plaidé pour une meilleure coopération face à la menace représentée par le changement climatique. De son côté, l’émissaire américain pour le climat, John Kerry, avait justement effectué une visite en Chine en juillet.

Lire aussi : John Kerry en Chine pour reprendre le dialogue sur le climat

Concernant le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, il s’était quant à lui rendu à Pékin en juin, la visite de plus haut niveau d’un responsable américain depuis 2018. Il avait notamment rencontré le président chinois Xi Jinping et assuré que des progrès avaient été réalisés sur un certain nombre de points de désaccords.

Ni la visite de Janet Yellen ni celle d’Antony Blinken ont permit des avancées significatives dans les relations bilatérales. D’autant que le président américain Joe Biden a invité ses homologues japonais et sud-coréen pour renforcer leur coopération et contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région asiatique. Ce sommet a été accueilli avec mécontentement par la Chine.

Le président américain a récemment qualifié la deuxième puissance mondiale de «bombe à retardement» en référence à sa situation économique et démographique. Mais il a néanmoins assuré espérer rencontrer Xi Jinping «cet automne». Les deux dirigeants pourraient également se rencontrer le mois prochain à New Delhi, en marge d’un sommet du groupe des 20 principales économies (G20).

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