lundi, avril 1

L’Angola réduit ses remboursements mensuels de sa dette à la China Development Bank

L’Angola doit environ 17 milliards de dollars à des créanciers chinois, soit près de 40% de sa dette extérieure globale, selon l’agence Ecofin. Le ministre d’Etat angolais à la Coordination économique, José de Lima Massano a estimé que ces prêts garantis par le pétrole sont assortis de «conditions de remboursement exigeantes».

L’Angola a réduit de près de 200 millions de dollars le versement mensuel pour le service de ses prêts contractés auprès de la China Development Bank (CDB), a annoncé le ministre José de Lima Massano, à l’issue d’une visite du président João Lourenço en Chine.

«Nos versements seront moins élevés, ce qui nous permettra de libérer une moyenne de 150 à 200 millions de dollars par mois. Les mécanismes de remboursement des prêts à la China Development Bank seront modifiés, mais pas le calendrier», a expliqué ce dernier dans une déclaration diffusée le 19 mars 2024 dans les médias locaux.

L’Angola va rembourser 3,1 milliards de dollars à la Banque d’Etat chinoise en 2024, soit près du tiers du total des remboursements de la dette extérieure qui devraient être effectués cette année (10,1 milliards de dollars), selon les données du gouvernement.

Le service de la dette du pays a enregistré une forte hausse en 2023, en raison de l’expiration du moratoire de trois ans, convenu avec la Chine en 2020.

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Au total, l’Angola doit environ 17 milliards de dollars à ses créanciers chinois, soit près de 40% de sa dette extérieure globale. Le président Joao Lourenço avait déclaré lors visite officielle de quatre jours à Pékin (du 14 au 17 mars 2024) que des négociations bilatérales ont été entamées entre Luanda et Pékin sur l’allègement du fardeau de la dette de l’Angola.

«Ces derniers jours, les ministres angolais des Finances et de la Coordination économique ont travaillé avec des responsables chinois et des représentants d’institutions financières chinoises pour étudier des mesures qui permettraient d’alléger le fardeau de la dette de l’Angola. La plupart des contraintes que nous avons présentées ont été débloquées», a-t-il souligné, tout en indiquant que les prêts accordés à son pays par ces bailleurs de fonds sont «garantis par le pétrole, et assortis de conditions de remboursement exigeantes».

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