jeudi, avril 4

Le Conseil de sécurité sur climat sera aussi centré sur la Chine

Le Conseil de sécurité de l’ONU tient ce 23 février un sommet de dirigeants, à l’initiative du Premier ministre britannique Boris Johnson, pour débattre des implications du changement climatique sur la paix dans le monde.

Ce sujet sera vivement débattu car ses 15 membres ont des approches divergentes de la question. Cette session se tient quelques jours après le retour formel des Etats-Unis, sous l’impulsion du démocrate Joe Biden, dans l’accord de Paris de 2015 pour limiter le réchauffement de la planète.

Outre Boris Johnson, dont le pays préside en février le Conseil de sécurité, des interventions sont attendues du chef des Nations Unies, Antonio Guterres, de l’envoyé américain pour le changement climatique, John Kerry, des présidents français Emmanuel Macron et tunisien Kais Saied, du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et des Premiers ministres d’Irlande, du Vietnam, du Kenya, d’Estonie et de Norvège, selon des diplomates.

La session devrait être un test pour les relations sino-américaines, a estimé un ambassadeur sous couvert d’anonymat à l’agence de presse belge, Belga. En effet, car le climat est l’un des rares domaines sur lesquels les deux rivaux mondiaux pourraient s’entendre.

Cependant, « il va falloir regarder comment les Chinois se positionnent par rapport aux Américains », note le même ambassadeur. Par tradition, « les Russes et les Chinois vont dire que (le climat) n’a rien à voir avec les sujets du Conseil de sécurité ».

« Mais aujourd’hui, les Chinois sont susceptibles d’être légèrement ouverts à la discussion, ce qui isolerait les Russes », a ajouté ce dernier à Belga. L Russie ne veut pas faire du climat une thématique à part entière parmi les sujets traités par le Conseil de sécurité.

Cependant, en parler « au cas par cas » convient à la Chine et à la Russie selon des diplomates interrogés par l’Agence France Presse. La réunion « sera focalisée sur les aspects sécuritaires liés au changement climatique », a indiqué un autre ambassadeur anonyme.

« A la fois la Chine et la Russie, mais pas seulement eux, renâclent à voir le Conseil parler de changement climatique et de ses implications« , a assuré un troisième ambassadeur, excluant l’adoption à ce stade d’un texte commun.

La Chine et la Russie « pensent que cela peut devenir intrusif et qu’il ne s’agit pas de paix et de sécurité ». « Ils ne veulent pas que le Conseil de sécurité prenne des décisions sur des choix économiques, même s’ils comprennent que le changement climatique peut nourrir des conflits », précise-t-il à Belga.

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