mardi, avril 16

L’empereur Taizong des Tang

L’empereur Tang Taizong (唐太宗 : Táng Tàizōng) est né sous le nom Li Shimin (李世民, Lĭ Shìmín). Deuxième empereur de la dynastie Tang, il régna de 626 à 649 après Jésus Christ.

Second fils du premier empereur Li Yuan, il est considéré comme le co-fondateur de la dynastie, après avoir apporté un appui militaire à son père dans la conquête du trône avant de provoquer son abdication et de le remplacer à l’âge de 27 ans, sous le nom de Tang Taizong.

Aidé par la puissance de sa famille et de la position géographique de sa province natale, le Shanxi, Li Shimin/Tang Taizong réussit la conquête et l’unification de l’empire au prix de longues campagnes militaires. Chef de guerre habile, il a été formé à la culture chinoise, et possède une forte expérience du monde des cavaliers semi-barbares, ce qui permit, à lui et son clan, d’unifier la Chine.

Tang Taizong

Il soumet les Turcs orientaux en 630, les Tibétains en 641, puis mène une diplomatie habile avec les Turcs occidentaux en 642, puis les cités-royaumes des Oasis du Tarim, de 640 à 648, . Il parvient à limiter les ambitions territoriales des Coréens, faisant ainsi de son Empire l’un des plus vastes qu’ait connu l’histoire de la Chine.

Un « empereur modèle« 

Selon certains médias chinois, l’histoire a fait de lui « l’empereur modèle » pour ses exploits. En 590, après plusieurs siècles de division, l’empire se reconstitue durant la brève dynastie Sui (581-618), période durant laquelle naquit Li Shimin, en 598 dans la haute aristocratie, étroitement liée aux familles dirigeantes du royaume de Wei et des Sui. Il est aussi à la croisée des ethnies han et xianbei, un métis culturel qui maîtrise aussi bien les arts raffinés de la cour impériale chinoise que l’art militaire des nomades du Nord.

En 618, Li Yuan, père de Li Shimin, parvient avec le soutien militaire de son fils à défaire les Sui lors de la bataille de Luoyang à établir une nouvelle dynastie, celle des Tang (618-907). En récompense, l’empereur, son père, place Li Shimin au-dessus de tous les autres nobles de l’Empire, lui confiant la direction de l’administration civile et militaire de la plaine-est, soit les actuelles provinces du Hebei et de Shandong.

En 624, lorsque le Khan des Tujue d’Orient masse ses troupes aux portes de la ville impériale de Chang’an, Li Shimin provoque leur chef en duel, grâce à sa réputation de guerrier valeureux et a connaissance de la langue tujue. Après quelques hésitations, les armées ennemies se replient. Mais Li Shimin donne l’ordre de préparer armes et chevaux, pour attaquer par surprise. Le Khan, défait, doit se retirer.

Li Shimin est ambitieux, il reproche à son père son manque de courage et de hargne face aux envahisseurs. Ce dernier s’exaspère également de l’indécision de l’empereur vis-à-vis de sa succession. Habile manipulateur, il crée un scandale poussant son père à abdiquer. Lorsque l’empereur convoque auprès de lui les trois prétendants au trône, Li Shimin poste ses partisans à l’entrée du Palais où ils parviennent à assassiner ses deux concurrents.

Taizong continue l’expansion territoriale

Second empereur de la dynastie des Tang, Li Shimin poursuit la construction de l’Empire suivant la diplomatie inaugurée par son paternel l’empereur Gaozu, qui se traduit par : diviser les barbares limitrophes pour mieux régner sur l’empire.

Les campagnes du règne de Tang Taizong dans le Turkestan oriental.

La question tujue continue de déchirer la jeune dynastie des Tang. À la cour impériale, les débats font rage sur l’opportunité et la possibilité d’intégrer les Tujue à l’empire. L’empereur Tang Taizong y est favorable, mais des conseillers confucéens refusent, considérant le tujues comme trop sauvages pour s’intégrer à la civilisation chinoise si raffinée.

L’Empereur tranche finalement en faveur de l’intégration, il déplace une partie du territoire des Tujue vers les territoires chinois dans le but de leur inculquer le mode de vie sédentaire et agricole. Les chefs tujue les plus loyaux se voient attribuer des titres de nobles chinois.

Les tribus du Nord vassalisées par les Tang doivent payer chaque année une taxe aux Tang. L’intégration de ces tribus rebelles implique la mise à disposition de troupes de guerriers-cavaliers expérimentés.

Ils ont la culture de la razzia (pillage), connaissent par cœur la steppe, et savent conduire des grandes chevauchés militaires. Tout ces attributs permettent à l’empereur guerrier Taizong de créer une nouvelle armée Tang-Tujue qui va déferler sur l’Asie centrale, les marges tibétaines, et la péninsule coréenne.

Les victoires de ces années du début de la dynastie des Tang sont celles de la cavalerie tujue alliée à l’organisation et à une stratégie d’ensemble chinoise.

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